Europe: toujours plus fort, toujours plus haut...
Les euro-optimistes sont comblés. En ce début de semaine, le Fonds européen de stabilité financière (FESF) a levé 5 milliards d’euros à 2,89% (un taux particulièrement bas). Pour sa première émission, le FESF a enthousiasmé les investisseurs. L’émission a été sursouscrite neuf fois. N’est-ce pas là la preuve que l’Euro est toujours là, qu’il a un avenir radieux ? Bien entendu, cela montre que l’Europe, lorsqu’elle présente un front uni, peut susciter la confiance des investisseurs.
Les euro-optimistes sont comblés. En ce début de semaine, le Fonds européen de stabilité financière (FESF) a levé 5 milliards d’euros à 2,89% (un taux particulièrement bas). Pour sa première émission, le FESF a enthousiasmé les investisseurs. L’émission a été sursouscrite neuf fois. N’est-ce pas là la preuve que l’Euro est toujours là, qu’il a un avenir radieux ?
Bien entendu, cela montre que l’Europe, lorsqu’elle présente un front uni, peut susciter la confiance des investisseurs. Cela montre aussi qu’il y a encore au cœur de l’Union quelques pays dont la situation économique n’est pas totalement dégradée.
Mais se contenter de ce constat serait faire preuve de courte vue. N’en déplaise aux euro-optimistes, l’Union est en train de créer de la dette pour rembourser de la dette. Les Etats se sont endettés pour sauver leurs systèmes bancaires, se sont enfoncés dans une crise macro-économique profonde. Une fois plombés, ce sont les banques centrales (en l’occurrence, pour l’Europe, la BCE – les Etats-Unis sont également dans une position intenable) qui ont été appelées à la rescousse. Elles sont supposées être les « prêteurs en dernier ressort ». Normalement, après elles, il n’y a plus personne. A part peut-être le FMI et la Banque Mondiale. Que faire donc lorsque tout va mal. Lorsque des pays européens ne peuvent plus se financer, comme la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne, la Belgique, la Hongrie, on en passe, sans mettre en péril leur avenir ?...