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par Antoine Champagne - kitetoa

Eric Woerth : "vous reprendrez bien un peu d’effet kisscool" ?

Depuis 1914 il y a un journal qui raconte le monde tel qu’il est et non pas tel que le storytelling tente de nous le présenter. Et depuis toujours, ce journal est tellement dans le vrai que les procès perdus sont extrêmement rares. Il a des petites manies, ce journal. Notamment celle qui consiste à utiliser l’effet « kisscool ». Une première baffe pour les vilains qui veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes.

Depuis 1914 il y a un journal qui raconte le monde tel qu’il est et non pas tel que le storytelling tente de nous le présenter. Et depuis toujours, ce journal est tellement dans le vrai que les procès perdus sont extrêmement rares. Il a des petites manies, ce journal. Notamment celle qui consiste à utiliser l’effet « kisscool ». Une première baffe pour les vilains qui veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Puis, quand les vilains viennent lâcher à la presse (assez complaisante pour leur donner une tribune) une gadgétophrase pour se dédouaner, le journal en question en remet une autre. Généralement un peu plus forte. On pourrait s’étonner de cet ovni dans le monde de la presse française. Du fait qu’il existe, qu’il gagne de l’argent (beaucoup). Qu’il fonctionne sans publicité. De mille choses encore. Mais non, ce qui est le plus intriguant, c’est que depuis teant d’année, avec tant de précédents, les gens épinglés dans le Canard Enchaîné continuent d’agir aussi bêtement. Qu’ils déclenchent eux-même le deuxième effet « kisscool »…

 

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Dernier en date, Eric Woerth.

Notre ancien ministre du Budget, plus connu pour ses conflits d’intérêts variés, a fait l’objet ces derniers temps de quelques articles dans le Canard Enchaîné à propos de la vente de l’hippodrome de Compiègne. Résumons pour ceux qui n’ont pas suivi. L’hippodrome en question a été vendu pour une somme dérisoire. Certains mauvais esprits, comme le Canard, se demandent si le ministre n’a pas un peu favorisé l’acquéreur, d’autant que plusieurs services de l’Etat l’ont alerté sur le prix trop bas.

Et que fait notre bon Eric Woerth ? Il annonce son intention de porter plainte pour diffamation à l’encontre du palmipède. Bingo. Effet « kisscool » garanti. Cette semaine, le Canard a balancé une grosse série de baffes bien appliquées… Trois documents ont été publiés démontrant que le directeur technique et commercial de l’Office national des forêts, le président de la Commission pour la transparence des opérations immobilières de l’Etat et le directeur général des Finances publiques ont alerté le ministre sur les risques qu’il prenait en choisissant de brader l’hippodrome.

Et le Canard d’enfoncer le clou : « L’ancien ministre devrait pourtant savoir que l’administration a un gros défaut : ses archives sont bien tenues ». Souci pour Eric Woerth et les autres épinglés du Canard, le palmipède a lui aussi un gros défaut : il a tendance à être destinataire des « archives bien tenues » de l’administration.

On a beau chercher, pour l’instant, nous n’avons pas trouvé ce qui peut pousser un type, ayant un Q.I. raisonnable, à déclencher un effet « kisscool » contre lui-même.

Mais réjouissons-nous, le meilleur est probablement à venir. Parce qu’avec un procès contre le Canard, il est fortement envisageable que l’effet « kisscool » se répète, encore et encore.

 

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