En marche vers l'arbitraire ?
Pour certains, l'Etat de droit, c'est dépassé
La droite et l'extrême droite se rejoignent dans la surenchère verbale après les attentats. Le concours Lépine des idées sécuritaires est ouvert. Eux ne sont pas au pouvoir. Mais La République en marche dans son projet de loi sur la "sécurité globale" veut rogner un peu plus sur nos libertés et sur l'Etat de droit.
Après les tragiques attentats de Conflans-Sainte-Honorine et de Nice, la droite et l'extrême droite manipulent la surenchère. Jusqu'à l'outrance. Le concours Lépine des idées sécuritaires est ouvert.
Marine Le Pen vitupère, comme à son habitude, : « Puisque le terrorisme est un acte de guerre, il exige une législation de guerre. »
Mais les Républicains sont aujourd'hui quasiment sur la même ligne. Le maire de Nice Christian Estrosi veut que « la France s'exonère des lois de la paix pour anéantir définitivement l'islamo-fascisme ». Pour lui, « on ne peut pas régler « _En tant que maire, je veux avoir la liste des fichés S; et partout où des centres de supervision urbains sont munis de logiciels, pouvoir mettre en place la reconnaissance faciale. Par souci de clarté, j'évite d'être aux côtés de la clique islamo-gauchiste qui fait semblant d'adorer la République le jour, et la nuit encourage ses pires ennemis.Ces gens sont les complices intellectuels des islamo-fascistes! »
Eric Ciotti, toujours dans la mesure, embraye en réclamant un « Guantánamo à la française » pour les terroristes islamistes qui vont sortir, pour les détenus de droit commun qui se sont radicalisés en prison et pour les fichés S, qui seraient 20.000 selon lui, les plus dangereux. Avec combinaison orange et torture au menu ? Et d'ajouter : « Il faut arrêter avec la défense de ces pseudos libertés individuelles. » C'est sûr, la liberté d'expression, la liberté...