Emmanuel Macron et ses ministres : « les empêchés »
À chaque déplacement, c'est désormais un concert de casseroles...
En six ans, Emmanuel Macron et ses obligés sont passés du statut de jeunes premiers qui allaient révolutionner la manière de faire de la politique à celui de « barrage » avant de finalement se transformer en tremplins pour le Front National. Plus un seul de leurs déplacements ne se passe dans le calme. Le rejet est massif et inquiétant.
Nous avons souvent la mémoire courte. Soit parce que cela nous arrange, soit parce que dans un monde où les informations se succèdent avant que nous ayons le temps de les interpréter, dans un monde où le Net a lui-même rendu inaudibles les chaînes de télé en continu, nous n'avons pas assez de place de cerveau disponible pour stocker tout ce qui nous est présenté. En 2016, alors en pleine ascension, Emmanuel Macron faisait la couverture de toute la presse. C'était « l'homme pressé », celui qui allait « faire table rase du passé », inventer une nouvelle façon de faire de la politique. Toute la presse ou presque vendait l'histoire d'un jeune homme extrêmement intelligent. Enfin une alternative à de vieux politiques venu d'un autre siècle... Las... L'homme est plus doué pour les discours creux sortis tout droit du Littératron de Robert Escarpit ou d'un prompt pour ChatGPT que pour gouverner. Rapidement (dès le deuxième tour) agité comme un simple épouvantail pouvant faire barrage à Marine Le Pen, il finit par verser dans des discours que celle-ci n'aurait pas reniés. Vient ensuite le temps des gilets jaunes. Le jeune et fringuant président est désormais « empêché ». La peur commence à s'immiscer. Au point de pré-positionner un hélicoptère pour exfiltrer le président en cas d'envahissement de l'Élysée par les gilets jaunes... Le fameux « barrage » et l'absence de tout candidat sérieux,...