Egypte : petits secrets d'une dictature (Episode 2)
Qui n'a jamais rêvé en France de lire de croustillants petits papiers contenant les mentions "Top secret" présents dans les coffre-forts de la DCRI ou du ministère de l'intérieur ? Et bien, il semblerait qu'au pays des pyramides, ce rêve est enfin devenu une réalité. Depuis hier midi, samedi 5 mars, un des derniers remparts de l'ancien régime du dictateur Moubarak est enfin occupé par les militaires.
Qui n'a jamais rêvé en France de lire de croustillants petits papiers contenant les mentions "Top secret" présents dans les coffre-forts de la DCRI ou du ministère de l'intérieur ? Et bien, il semblerait qu'au pays des pyramides, ce rêve est enfin devenu une réalité.
Depuis hier midi, samedi 5 mars, un des derniers remparts de l'ancien régime du dictateur Moubarak est enfin occupé par les militaires. Les différents bâtiments du lugubre mabaheth Amn el dawla, ou appareil de la sécurité d'état ont été pris d'assaut par la foule en colère lorsque des passants ont remarqué le manège, peu glorieux, d'officiers faisant des va et vient entre leurs bureaux et les jardins, afin d'y brûler des documents secrets. Après de vives altercations, les citoyens aidés par les militaires ont réussis à forcer les portes du bâtiment et se sont emparés de ce qui restait des documents secrets de la machine de terreur du régime déchu d'Hosni Moubarak.
Il faut comprendre que la sécurité d'état était l'appareil le plus influent et le plus répressif de l'ancien régime. Il dépendait directement du ministre de l'intérieur. Comme dans toute bonne dictature qui se respecte, ses geôles ont hébergé sans distinctions et dans tous les gouvernorats d'Egypte, des professeurs d'universités, des hommes d'affaires, des frères musulmans, des communistes, des blogueurs et n'importe quelle personne susceptible de nuire au...