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par Antoine Champagne - kitetoa

#egypt #jan25 Les Etats-Unis lâchent doucement leur ancien allié

Les Etats-Unis multiplient les déclarations à tous les niveaux. Barack Obama l'a fait des derniers jours, parfois plus clairement que sa secrétaire d'Etat, Hillary Clinton. Mais celle-ci semble le rejoindre dans ce qui ressemble de plus en plus à un lâchage en règle de leur ancien allié, Hosni Moubarak.

Les Etats-Unis multiplient les déclarations à tous les niveaux. Barack Obama l'a fait des derniers jours, parfois plus clairement que sa secrétaire d'Etat, Hillary Clinton. Mais celle-ci semble le rejoindre dans ce qui ressemble de plus en plus à un lâchage en règle de leur ancien allié, Hosni Moubarak.

Dimanche, certains signes confirmaient que la colère de la rue n'était pas retombée, loin de là, et ont probablement poussé Hillary Clinton à clarifier sa position vis à vis d'Hosni Moubarak, les chances pour qu'il soit renversé augmentant de jour en jour. La place Tahrir  se remplissait un peu plus chaque minute dimanche en fin de journée, alors que le couvre-feu est imposé sur tout le pays. L'opposition semblait se structurer : les frères musulmans ont par exemple annoncé que Mohamed El Baradei devait représenter l'ensemble de l'opposition dans les discussions et a appelé tous les groupes d'opposition à s'unir. Mohamed El Baradei a rejoint dimanche en fin de journée les manifestants, place Tahrir. Ce qui rend improbable une action de l'armée, tant qu'il sera dans la foule.

Hillary Clinton qui a multiplié les interventions télévisées (MSNBC, Fox, ABC, CBS, CNN). Elle a clairement appelé de ses voeux un processus de transition calme vers des élections libres menant à une "réelle démocratie) : "We want to see free and fair elections and we expect that this will be one of the outcomes of what is going on". Elle a confirmé que Barack Obama, elle-même et Robert Gates avaient eu des conversations avec leurs homologues Egyptiens our leur faire passer ce message. Elle a également "conforté" l'armée Égyptienne en la qualifiant "d'institution respectée" dans le pays.

Mohamed El Baradei a pour sa part tenté de rassurer les capitales occidentales en expliquant aux malentendants que les Frères musulmans représentaient une tendance certes conservatrice, mais pas plus que les chrétiens américains un peu tendu (du Tea Party par exemple) ou la tendance traditionaliste en Israël.

De son côté, Wikileaks continue d'ouvrir le robinet des câbles concernant l'Egypte. C'est à lire ici. Notamment l'un d'entre eux, qui décrit les possibilités pour la succession d'Hosni Moubarak.

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