Edito : la France, pays de tous les décalages…
On est quelle année sur cette photo ? En 2017. Ah oui, d'accord, en effet… A quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, les espoirs, malaises, inquiétudes, interrogations, emballements, énervements sont des sentiments visiblement partagés par une majorité de futurs électeurs.
A quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, les espoirs, malaises, inquiétudes, interrogations, emballements, énervements sont des sentiments visiblement partagés par une majorité de futurs électeurs. Cette campagne électorale, partie à l'origine pour être ennuyeuse — et encore une fois pliée d'avance entre deux champions PS et LR — s'est vite transformée en épisode de House of Cards, avec des rebondissements tels qu'il est aujourd'hui improbable de prédire avec certitude le résultat du premier tour.
Pourquoi — au delà de la mise en examen de Fillon, des sondages qui font le yoyo, du candidat Macron sans parti et sans mandat mais donné en tête, de l'extrême droite qualifiée depuis six mois (par les instituts de sondage) et de Mélenchon qui semble pouvoir faire la surprise — y a-t-il une tension et une demande populaire aussi forte sur cette élection ?
Le décalage français
Nous sommes en 2017, et la modernité s'est immiscée dans de nombreux fonctionnements socio-économiques français. Hyper connexion, nouveaux modes de travail, d'échanges, de management, de consommation, de prise de conscience : les Français, en grande majorité, ont basculé en très peu de temps dans une nouvelle société faite de nouvelles règles implicites, basée sur des comportements et des attitudes profondément différentes d'il y a quelques années. Cette...