Économie : le retour du retour de la crise globale…
Inflation, pénuries, société fracturée, la prochaine risque d’être sévère
L'inflation galopante force les banques centrales à revoir leur politique : c'est la fin des taux proches de 0%. Avec une planète plus endettée que jamais, quels seront les effets de ce revirement ?
Les grosses crises financières qui laminent les petites économies des citoyens de base, comme celle des subprimes, de l’immobilier, de la dette souveraine, des valeurs Internet, ne surgissent pas de nulle part. Si les citoyens, qui sont souvent in fine les payeurs en dernier ressort, semblent découvrir l’étendue des dégâts lorsqu’elles éclatent, ces bulles grossissaient généralement depuis un bon moment. Et tous ceux qui gravitent dans l’écosystème économique et financier savaient. Ils en ont généralement largement profité. Une nouvelle crise très profonde est potentiellement en approche rapide. Tous les financiers le savent depuis plusieurs années. Qu’elle intervienne cette année, la prochaine ou la suivante, peu importe. Elle arrive. Cette fois, les répercussions pourraient être bien pires encore que les précédentes.
Depuis les deux dernières grandes crises, celle des subprimes et celle de la dette souveraine, les banques centrales, aux États-Unis et en Europe, ont décidé d’inonder de liquidités les institutions financières. L’idée est de proposer de l’argent à taux extrêmement faible (proche de 0%) pour que, par magie vertueuse, les institutions financières prêtent à leur tour et entretiennent l’économie. Cette politique qui consiste à faire marcher la planche à billets s’appelle le quantitative easing, ou QE. En suivant cette logique, les entreprises pourraient se financer à moindre coût, investir et embaucher. Sur le papier, c’est beau comme un Rembrandt, mais en...