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Le tribunal administratif de Paris ne mâche pas ses mots : Éric Dupond-Moretti a « manqué à son devoir d’impartialité » alors qu’il se trouvait « dans une situation de conflit d’intérêt ». Le contentieux remonte à l’affaire Bismuth - pour laquelle Nicolas Sarkozy a été condamné - et aux fameuses fadettes épluchées par la police, qui y retrouve des échanges avec celui qui n’est encore qu’avocat. L’homme de loi porte plainte derechef pour atteinte à la vie privée, parlant « d’enquête barbouzarde »et d’un basculement dans « la République des juges ». Et quand EDM est nommé garde des Sceaux peu après, il saisit dans la foulée l’Inspection Générale de la Justice, pour une enquête administrative envers deux membres du Parquet National Financier.
Si cette saisine est légale, les propos tenus par le ministre via des communiqués de presse ou des émissions de radio ont « porté atteinte à la réputation professionnelle des intéressés », estime le tribunal, et constituent donc « une faute engageant la responsabilité de l’État ». Un ministre n'a pas la même liberté de parole qu'un avocat.
La justice accorde donc 12.000 et 15.000 euros aux deux magistrats du PNF, mais comme il s’agit d’un jugement administratif… c’est l’État qui va régler la note.