"Désir d'Ikea : le bonheur en pièces détachées" : un petit ouvrage à lire
Désir d'Ikea décrit une véritable dystopie capitaliste, tenue d'une main de fer par son fondateur, un personnage messianique lié au nazisme et décidé à "changer le monde" en vendant du "beau" au moins cher possible. "L'enfer d'Ikea" pourrait aussi être le sous-titre de cet ouvrage — qui avec son style ironique et léger, dans lequel l'auteur s'implique en tant que rouage de la machinerie infernale qu'il décrit — parvient rapidement à troubler le lecteur. Et si, à la fin nous finissions tous dans un monde Ikea, dans des domiciles aux intérieurs parfaitement uniformisés, connectés aux mêmes applications, avec des aspirations identiques ?
Ah, on me fait savoir que ce serait peut-être déjà en grande partie le cas…
Si vous avez envie de mieux comprendre la dystopie moderne qui se déploie, lisez "Désir d'Ikea : le bonheur en pièces détachées". Une sorte de "Black Mirror" de papier, documenté, glaçant, et dont la chute finale ne peut laisser indifférente.
Désir d'Ikea : 150 pages, 10€ — Robert Laffont, collection "Nouvelles Mythologies".