Des journalistes fantômes ont dupé des médias
Le Qatar a été victime d'une opération barbouzarde
Quatre-vingts dix articles ont été publiés par des journalistes qui n'existaient pas. Des médias, principalement américains, sont tombés dans le panneau. L'ombre des Émirats Arabes Unis plane sur cette intox.
Quatre-vingt-dix articles publiés et signés par dix-neuf faux journalistes. Quarante-six journaux bernés aux Etats-Unis, en Asie, au Moyen-Orient… L’opération a été rondement menée. La plupart des articles ont un point commun: ils encensent les Émirats Arabes Unis et s'en prennent au Qatar, comme dans cet article subtilement titré «Le Qatar déstabilise le Moyen-Orient». Mais certains s'attaquent aussi à la Turquie, à l’Iran, à la Chine ou encore la politique de Facebook.
Quelqu’un a mis le paquet pour monter cette intox. Les profils des dix-neuf faux journalistes ou spécialistes de géopolitique revendiquent des parcours brillants. De faux CV sur Linkedin avaient été créés pour donner de l’importance aux «auteurs». Leurs photos avaient, pour certaines, été générées par des programmes informatiques. Deux sites web alimentés essentiellement par ces confrères fantômes ont été créés pour l’occasion, The Arab Eye et Persia Now.
Surtout, quarante-six authentiques médias ont été trompés. Des sites web et des magazines conservateurs américains comme The Washington Examiner, The Post Millennial, American Thinker ou The National Interest, mais aussi The Jerusalem Post, Asia Times ou le South China Morning Post ont publié ces articles. Aucun média français toutefois dans cette liste.
Ces articles ont été lus par des centaines de milliers de personnes et largement...