Journal d'investigation en ligne et d'information‑hacking
Dossier
par shaman

Demande d'adhesion de l'Etat palestinien à l'ONU : #Live (Updated 26/09/11-23:30)

Le président de l'Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas est à New York où il compte demander vendredi la reconnaissance de l'Etat palestinien devant l'Organisation des Nations Unies. Et ce, dans les frontières d'avant 1967, c'est à dire en incluant `Jérusalem-Est, un point que le gouvernement israélien ne veut pas accepter. Mahmoud Abbas compte s'adresser au Conseil de sécurité et non pas devant l'Assemblée générale.

Le président de l'Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas est à New York où il compte demander vendredi la reconnaissance de l'Etat palestinien devant l'Organisation des Nations Unies. Et ce, dans les frontières d'avant 1967, c'est à dire en incluant `Jérusalem-Est, un point que le gouvernement israélien ne veut pas accepter. Mahmoud Abbas compte s'adresser au Conseil de sécurité et non pas devant l'Assemblée générale. Alors qu'au sein de la première instance, les Etats-Unis ont assuré qu"ils opposeraient leur véto, au sein de la seconde, il y a théoriquement suffisamment de pays pour que la demande soit acceptée. Même en cas de vote positif, la réalité sur le terrain rend difficile la gestion d'un Etat morcelé.

Cette demande de Mahmoud Abbas replace le conflit israélo-palestinien sur le devant de la scène et rappelle à ceux qui l'auraient oublié que les négociations de paix sont un échec permanent depuis des années. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu, qui a l'appui de l’extrême droite d’Avigdor Liberman, est évidemment un frein pour ceux qui veulent avancer sur le chemin de la paix.

Un chemin bien tortueux dans la mesure où le peuple Israélien craint légitimement les dangers inhérents à la création d'un Etat palestinien dans les frontière d'avant 1967 (avec deux frères ennemis pour le gérer et/ou s'entre-déchirer)  alors que les Palestiniens, de leur côté rêvent légitimement d'un Etat sans occupation, sans brimades quotidiennes, sans asphyxie économique.

Pour tenter de comprendre que dans ce conflit, personne n'a les mains propres, Reflets vous recommande de visionner la série The Promise. Au delà de l'aspect théâtral parfois, elle montre que l'on est toujours le terroriste d'un autre.

De notre côté, nous allons tenter de partager avec vous les informations qui vont fuser au cours des prochains jours.

 

#LIVE

 

Lundi 26 septembre - 23h30 :  Taysir Khaled, membre du comité exécutif de l'OLP, a déclaré que tous les traités et agréments signés avec Israël allaient être ré-étudiés et revus. Assurant qu'il était trop tôt pour discuter de plans spécifiques, il a affirmé que la dissolution de l'autorité palestinienne était une option. Cette déclaration fait suite aux menaces d'Israël de ne plus reverser à l'autorité Palestinienne les taxes collectées sur les produits rentrant en Palestine.

 

Lundi 26 septembre - 21h00 : Le conseil de sécurité des Nations Unies s'est réuni, ce lundi, pour discuter de l'admission de la Palestine comme membre plein et entier des Nations Unis. La Chine a affirmé soutenir cette candidature. Le conseil doit se réunir à nouveau mercredi matin pour continuer de débattre.

 

Dimanche 25 septembre - 14h30 : Mahmoud Abbas est rentré en Palestine ou il reçoit un accueil triomphal, digne d'un héros. Les journalistes d'Al Jazzera, présent sur place, notent

que le Fatah et son président semblent bénéficier d'un regain de popularité. Les drapeaux palestiniens sont de sortie. Abbas déclare le lancement du "Printemps palestinien".

Peu après son discours à l'ONU, il avait déclaré à l'agence de presse palestinienne que la prochaine étape serait d'engager des pourparlers sérieux avec le Hamas, aux commandes dans la bande de Gaza. Celui-ci est-il vraiment prêt ? Les forces de sécurité du Hamas ont empêchés les palestiniens de Gaza d'assister au discours du chef du Fatah.

 

Samedi 24 septembre - 10h00 : Quelques heures après le discours de Netanyahu, le Quartet ( Nations-Unies, Etats-Unis, Europe, Russie ) a fait une nouvelle proposition pour la reprise des négociations. Cette proposition vise à la résolution du conflit avant fin 2012. Le demande d'admission des palestiniens comme membre de l'ONU serait acceptée mais mis en attente. Les Etats-Unis n'auraient pas à poser leur veto. Les négociations reprendraient, immédiatement et sans pré-conditions (pas d'arrêt de la colonisation, exigée par les palestiniens pour reprendre les négociations).

Pour Alain gresh sur twitter :

Lieberman  en faveur du plan du # Quartet , au cas où certains n'auraient pas compris que c'est 1 mauvais plan # Palestine

Bien qu'hésitant, le leader israélien d'extrême droite semblerait se rallier à cette proposition. Netanyahu, lui se déclare prêt à accepter ces propositions. Mais les leaders arabes, et plus particulièrement palestiniens ne sont pas dupes d'une telle offre, qui ignore leurs exigences répétées et constante depuis plus d'un an. Et qui, grâce à une pirouette, repousse leur droit à siéger aux cotés des autres nations.

 

Vendredi 23 septembre - 20h00 : Une heure après son homologue palestinien, c'est à Benjamin Netanyahu , premier ministre de l'état d'Israël de s'adresser à l'assemblée générale des Nations unis.

Morceaux choisis :

Ainsi, c'est une fâcheuse part de l'institution des Nations-Unis. C'est le théâtre de l'absurde. [...] Il m'a dit [le rabbin Lubavitch à propos des Nations-Unis] : Tu sert dans une maison pleine de mensonges, rappelle toi que dans les endroits les plus sombres, la lumière d'une bougie peut-être vue loin et largement.  Le monde autour d'Israël est devenu plus dangereux. L'islam militant à pris le Liban et Gaza. [...] Il a empoisonné les esprits arabes contre les Juifs et Israël, contre l'Amérique et L'Ouest. Il s'oppose non pas aux politiques d'Israël mais à l'existence même d'Israël.Le premier ministre Olmert a fait une offre généreuse en 2008, et le président Abbas n'y a même pas répondu.Alors comment protéger un pays aussi petit [Israël], entouré par des gens qui appellent à sa destruction, et armés jusqu'au dents par l'Iran ? Evidemment vous ne pouvez le protéger à l'intérieur de cet espace aussi petit. Israël a besoin de profondeur stratégique. [...] C'est pour cela que Israël doit maintenir une présence militaire à long terme en Cisjordanie.J'ai expliqué cela au président Abbas. Il a répondu que si la Palestine voulait être un état souverain, il ne pouvait accepter de tels arrangements. Pourquoi pas ? L'Amérique a des troupes au Japon, en Allemagne et en Corée du Sud depuis plus d'un demi siècle. _Le coeur du conflit ne sont pas les colonies. Les colonies sont le résultat du conflit.__ Président Abbas, arrêtez de tourner autour de ce problème. Reconnaissez l'état juif, et faites la paix avec nous. Dans une telle pais véritable, Israël est prêt à faire des compromis douloureux._Président Abbas, pourquoi vous ne me rejoignez pas ? Nous devons arrêter de négocier à propos des négociations. Mettons nous y vraiment. Négocions la paix.

Pour le reste de l'intervention, vous pouvez la consulter, en anglais ici.

 

 

Vendredi 23 septembre - 19h00 : La demande d'adhésion à part entière d'un Etat de Palestine a l'ONU a été remise à Ban Ki-Moon. Mahmoud Abbas a prononcé son discours devant l'assemblée générale.

Morceaux choisis :

Citant Yasser Arafat : "Ne laissez pas la branche d'olivier tomber de ma main"

C'est un moment de vérité et mon peuple attend pour entendre la réponse du monde. Va-t-il autoriser Israël à continuer son occupation, la dernière occupation dans le  monde ? _Assez, Assez, Assez !__ Mon peuple désire exercer son droit à profiter d'une vie normale comme le reste de l'humanité. Ils croient en ce que le grand poète a dit "Nous nous tenons ici. Nous nous tenons ici, en permanence, éternellement ici, et nous avons un but, un seul, un seul : être."_

Pour le reste de l'intervention, vous pouvez la consulter, en anglais ici.

 

Vendredi 23 septembre - 18h00 :  Mahmoud Abbas se prépare à parler devant l'Assemblée générale de Nations Unies

 

Opinion de  Bill Clinton - Exprimée durant une table ronde avec des bloggers en marge de la Clinton Global Initiative 

Il est inutile de vous présenter Bill Clinton. Dans cette intervention, gênante pour la direction israélienne, Mr Clinton affirme que Netanyahu est à blâmer pour l'échec des négociations de paix.

Les israéliens ont toujours voulus deux choses qui, quand elles ont été accessible, n'ont pas semblées attractive pour Mr Netanyahu. Ils voulaient pouvoir croire en un partenaire pour la paix au gouvernement Palestinien, et il n'y a aucune question - le gouvernement de Netanyahu l'a dit - que c'est le meilleur gouvernement qu'ils ont jamais eu en Cisjordanie.[Les leaders palestiniens] ont explicitement dit à plus d'une occasion que si [Netanyahu] proposait le deal qui leur avait été offert auparavant - mon deal - ils le prendraient.Les vrais cyniques pensent que les appels continuels du gouvernement Netanyahu pour des négociations sur les frontières et autres, signifient qu'il ne vont juste pas abandonner la Cisjordanie.

 

Vendredi 23 septembre - 16h15 : A Ramallah, en Cisjordanie, le discours de Mahmoud Abbas est attendu avec impatience. Des écrans géants vont être installés pour que la foule puisse suivre cette intervention historique en Live.

Les manifestations sont limitées mais intense. Plusieurs douzaine de jeunes affrontent les soldats israélien au principal checkpoints entre la Cisjordanie et Jérusalem. Et des affrontements ont eu lieux à Jérusalem Est.

 

Vendredi 23 septembre - 16h00 : L'ancien ambassadeur israélien en Turquie est interviewé sur Al Jazeera english. Il souligne l'importance pour Mahmoud Abbas de rentrer en Cisjordanie avec une victoire. L'alternative verrait un renforcement du Hamas en Cisjordanie, et mettrai en danger la paix.

Il appelle Mahmoud Abbas à prendre une victoire devant l'assemblée générale au lieu de prendre le risque de se rendre devant le conseil de sécurité.

Enfin quelqu'un qui a écouté le discours de notre Hyper-Président !

 

Jeudi 22 septembre - 17:15 : Réouverture de session plénière de l'Assemblée Générale des Nations unies.

 

Jeudi 22 septembre - 16:55 :  Lettre ouverte de Ahmed Yousef à Barack Obama. Ahmed est un député Hamas travaillant au Ministère des Affaires Etrangères de Gaza et est un ancien conseiller du premier ministre Ismael Haniyeh.

Morceaux choisits :

La politique américaine s'oppose aux colonies et pourtant l'Amérique utilise son veto contre les résolutions de l'ONU qui critiquent la colonisation rampante. La politique américaine affirme que l'occupation est illégale et pourtant l'administration précédente a déplacé son ambassade dans une Jérusalem disputée et occupée. La politique américaine veut propager la démocratie, et pourtant l'Amérique soutient le boycott et l'embargo de la bande de Gaza simplement parce que des islamistes ont gagnés des élections. La politique américaine est d'encourager les négociations, et pourtant l'Amérique a appelé les négociations entres les différentes factions palestiniennes, une "menace à la paix".[...]Le compte à rebours pour la reconnaissance par les Nations Unis de l'état palestinien a commencé. Il est évident que le conseil de sécurité, qui devrait approuver cette requête, ne va pas le faire car l'administration américaine va agir selon ses promesses répétées d'utiliser son droit de veto.Alors que le monde va vous observer, comment pouvez-vous, Monsieur le président, soutenir discours après discours le principe d'un état palestinien, et le bloquer dans la pratique?

 

Jeudi 22 septembre - 16:45 :  D'après le secrétaire général de l'OLP (Organisation de Libération de la Palestine), Yasser Abed Rabbo, Mahmmoud Abbas serait décidé à aller devant le conseil de sécurité. Aurait-il loupé le discours de notre président ?

 

Opinion de  Ehud Olmert - Tribune publiée dans le New York Times 

Mr Olmert est l'ancien premier ministre israélien, démissionnaire de son poste en 2009 suite à des accusations de corruption. Dans cette tribune, il interpelle le premier ministre israélien actuel, Benjamin Netanyahu, l'appelant à faire preuve de courage politique. Il l'incite à reprendre les négociations là ou lui-même les avait laissé : un territoire palestinien dans les frontières de 67 avec échanges de territoires consentis, partage de Jérusalem qui deviendrait ainsi une double capitale. Enfin solution pour les réfugiés palestinien dans le cadre de l'initiative de la ligue arabe (2002 ). Le futur état palestinien devra être démilitarisé.

Il affirme :

Le printemps arabe a changé le Moyen-Orient, et des développements non prévisibles dans la région, comme l'attaque récente de l'ambassade israélienne au Caire, pourraient exploser en un chaos régional. C'est pour cela qu'il est dans l'intérêt stratégique d'Israël de cimenter les traités de paix avec ses voisins, Égypte et Jordanie.

Plus loin :

La fenêtre d'opportunité est limitée. Israël ne se trouvera pas toujours à table avec des palestiniens comme Mr Abbas et son premier ministre, Salam Fayyad, qui rejettent le terrorisme et désirent la paix. En effet, les futurs leaders palestiniens pourraient abandonner l'idée de deux états, et chercher une solution à un état, rendant la réconciliation impossible.

Qu'elle est cette solution qui fait donc tant peur à monsieur Olmert ? La solution à un état, est une solution débattue depuis longue date par la société civile mondiale. Une solution qui verrait la naissance d'un seul état sur la terre de Palestine. Un état démocratique, égalitaire entre ses citoyens (quelles que soient leurs origines ou leurs religions). Une solution qui fait encore aujourd'hui débat sur Al Jazeera English.

 

 

Opinion de Alain Gresh - Source : Twitter Alain Gresh est le directeur adjoint du Monde diplomatique et un spécialiste du Proche-Orient. Il écrit, analyse, décortique ce conflit depuis les années 1960. Décryptant le positionnement découlant du discours Nicolas Sarkozy, il affirme sur twitter :

( Sarkozy ) Refuse un vote au conseil de sécurité - Refuse de condamner la responsabilité d'Israël dans le blocage actuel.Certes accepter un état palestinien "observateur" mais à condition qu'il ne saisisse pas la Cour Pénale Internationale (CPI)Or aller devant la CPI est le seul atout qu'aurait l'Etat de Palestine, le seul qui permettrait de bouger les choses.

 

 

Mercredi 21 septembre - 17:45 : Nicolas Sarkozy s'exprime devant l'assemblée Générale des Nations Unis. Il vient de rencontrer Mahmoud Abbas longuement. Il a réfléchi. Son plan est mûr ! Presque parfait.

Il va peut-être pouvoir se permettre de l'exaltation ... voire même de la grandiloquence ! La chemin est clair devant lui  ... Le printemps Arabe !!!  Quelle bonne affaire ! Ses amis ont vendus des armes à tour de bras. D'autres se sont mis du pétrole, plein les poches. Et ces peuples qui l'aiment, qui l'acclament ...

Le plan, le voici : un statut intermédiaire pour le "non-état" palestinien. Un poste d'observateur. Rien qui ne soit trop dérangeant pour Israël. Une procédure qui passerait devant l'Assemblée Générale, et qui éviterait ainsi aux Etats-Unis d'opposer leur Veto. Mais un espoir pour ces Palestiniens, forts sympathiques après tout.

Dénonçant le "piège mortel de la paralysie", il assène finalement à l'assemblée qui boit ses paroles :

Rassurons Israël et donnons un espoir au peuple palestinien.

Bon alors ... surtout Israël, ne te fait pas de bile. Ne stresse pas ! Tout va bien. Soit cool. Quand a toi Palestinien, on va essayer de racler un peu les fonds de tiroir, voir si y aurait moyen de trouver un peu d'espoir. Peut-être un exemple du double standard dont l'ONU fait preuve à l'égard des palestiniens.

 

 

Mercredi 21 septembre - 16h45 : Obama prononce son discours devant l'assemblée générale. Il ré-affirme l'intention des Etats-Unis de s'opposer à la reconnaissance, par l'ONU, d'un état palestinien. Il affirme :

Il n'y a pas de raccourci vers la paix

 

 

 Opinion de Rami Almeghari - The Electronic Intifada  L'authorité palestinienne va à l'ONU sans consensus Palestinien derrière lui.

The Electronic Intifada (EI) est un journal en ligne, orienté sur la Palestine, "son peuple, sa politique, sa culture et sa place dans le monde". Rami Almeghari est le correspondant de EI dans la bande de Gaza. Interviewant des acteurs de la scène palestinienne, il remarque que les points de vue des différentes factions diffèrent sur la question.

Pour Sami Abu Zuhri, porte-parole du Hamas à Gaza:

Nous le Hamas, considérons que la candidature de septembre est un mouvement individuel qui n'est basé sur aucun consensus national Palestinien, et qu'il n'apportera rien à la cause Palestinienne.Elle fait aussi courir un risque aux droits nationaux Palestiniens, y compris le droit au retour. Un tel pas, va sûrement annuler les résolutions précédentes aux Nation Unies, comme la 194, lesquelles garantissent au peuple palestinien le droit au retour.

Pour Dawood Shehab, porte parole du Jihad Islamiste:

En 1988, Yasser Arafat a déclaré un état palestinien en Algérie et plus de 120 pays dans le monde ont reconnu cet état. Et après ?

Le journaliste relève que les factions de la gauche palestinienne, elles, soutiennent le mouvement de Mahmmoud Abbas, car elles ont toujours plaidé pour une internationalisation des négociations. Mais elles expriment certains doutes.

Rabah Mhanna, un des leaders du Front Populaire pour la Libération de la Palestine explique :

Un telle bataille diplomatique, nécessite d'abord et avant tout un consensus Palestinien.

Sur un tweet de Ali Abunimah, directeur executif de EI, nous pouvons lire :

Mes sources me disent que Abbas a ordonné aux professeurs d'école publique de se joindre à la manifestation pour le #fauxetat et leur a dit que s'ils ne le faisait pas, ils étaient "non-patriotes".

 

0 Commentaires
Une info, un document ? Contactez-nous de façon sécurisée