De la fragilité de la liberté (1) : les hommes s’entretuent, les femmes se cherchent
Le vingtième siècle a vu se confronter des extrêmes : nazisme, communisme, fascisme, guerre froide, libération sexuelle… Ces événements, parfois d’une infinie violence, ont démontré toute la puissance du clivage humain entre envie de liberté et désir de conformisme, quitte à perpétrer des crimes contre l’humanité qui restent gravés profondément dans la mémoire collective.
Le vingtième siècle a vu se confronter des extrêmes : nazisme, communisme, fascisme, guerre froide, libération sexuelle… Ces événements, parfois d’une infinie violence, ont démontré toute la puissance du clivage humain entre envie de liberté et désir de conformisme, quitte à perpétrer des crimes contre l’humanité qui restent gravés profondément dans la mémoire collective.
C’est ce que l’écrivain Ken Follet a voulu montrer dans sa trilogie « la chute des géants » en suivant le devenir de familles russes, allemandes, anglaises et américaines au travers de plusieurs générations. Les lecteurs suivent ces dernières depuis la première guerre mondiale jusqu’à l’élection d’Obama, en passant par le nazisme et la chute du mur de Berlin.
Mais son œuvre, quoique passionnante et vibrante d’humanité, ne serait pas complète si on ne l’analysait pas à travers les œuvres photographiques du siècle, que ce soient les plus honteuses ou les plus porteuses d’espérance.
Une drôle de guerre et des drôles de nanas
Cette magnifique fresque de Ken Follet commence à la veille de la première guerre mondiale. On y découvre ou redécouvre la succession d’événements qui ont mené des millions de jeunes gens sur le front et qui les ont transformés en chair à canons. Le lecteur perçoit rapidement le drame qui est en train de se jouer et qui va au bout du compte préparer l’horreur extrême des décennies suivantes.
Pendant que ces jeunes gens vont de force participer à cette tuerie,...