Dassault pointé du doigt pour sa participation indirecte dans la production d'armes au Myanmar
L'ONG Special Advisory Council for Myanmar publie un rapport accablant sur le rôle d'entreprises occidentales
Des sociétés d'au moins 13 pays, notamment d'Europe, d'Asie et d'Amérique du Nord, ont permis à l'armée du Myanmar de fabriquer des armes utilisées pour commettre des violations des droits de l'homme, estime le SAC-M.
Un million et demi de déplacés dans le pays depuis février 2021 selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), 70.000 réfugiés au moins dans les pays voisins, un accès à la nourriture et à l'éducation difficile, un travail des ONG et des Nations Unies compliqué, la situation s'avère catastrophique au Myanmar.
La répression de la part des militaires qui ont repris la main après les élections de 2020 est féroce. C'est dans ce contexte que le Special Advisory Council for Myanmar a publié un rapport sur la participation directe ou indirecte d'autres pays à la fabrication d'armes par le complexe militaro-industriel du Myanmar. Dans le lot des sociétés étrangères figure Dassault.
Le rapport, intitulé Fatal Business : Supplying the Myanmar Military's Weapon Production, pointe des entreprises domiciliées en Autriche, en France, en Chine, à Singapour, en Inde, en Israël, en Ukraine, en Allemagne, à Taiwan, au Japon, en Russie, en Corée du Sud et aux États-Unis. Elles sont soupçonnées d'avoir fourni des produits essentiels à la fabrication d'armes au Myanmar par la Direction des industries de la défense (DDI) de l'armée du Myanmar dans des usines de fabrication d'armes communément appelées KaPaSa.
« Des entreprises étrangères permettent à l'armée du Myanmar - l'une des pires au monde en termes de violations des droits de l'homme - de produire un grand nombre des armes qu'elle utilise pour...