Cyberguerre totale : de la science-fiction à la réalité
Quand l'intelligence informatique se transforme en arme nucléaire
Soudain une entreprise devient aveugle et sourde : plus de radars, plus de communications, plus d'économie, plus de savoir. Les cyberattaques constituent-elles les prémices d'une cyberguerre ultime à venir, et allons-nous bientôt devoir compter les cybermorts sur des champs de bataille 2.0 ?
Bonne conscience et sales guerres aidant, l'humanité à cru pouvoir éviter le pire sous couvert de l'arbitrage du bouton rouge. Cette apparence de paix sur toile de fond d'apocalypse vient une nouvelle fois de perdre de son sens avec le conflit Russo-Ukrainien. Alliances d'autrefois, accords de demain, certitudes d'aujourd'hui, convictions d'avenir, origine des attaques, bien-fondé de la défense, tout vient de voler en éclat dans ce déferlement de haine aux relents de guerre froide. Et si sur le terrain on se bat toujours à l'ancienne, cocktails Molotov contre obus des blindés, en hauts lieux, l'ombre d'une cyberguerre totale semble prendre valeur de feu nucléaire. Reste à définir de la réalité d'une cyberguerre...
La fission nucléo-Swift
Ainsi le monde s'est brusquement figé, de peur de ne pas faire assez, ou à contrario par crainte de trop s'engager. Passablement perdue dans son histoire et ses frontières, l'Europe a dégainé une arme qualifiée de létale, Swift, comme pour appuyer sur le terrible bouton mais pour de faux seulement.
A l'évidence, les retombées mondiales de ce champignon-là ne semblent pas parfaitement maîtrisées. Tout comme ne le sont pas certaines déclarations brutes de forme, notamment celle de Bruno Le Maire qui affirmera vouloir: « livrer une guerre économique et financière totale à la Russie _» afin de provoquer « _l'effondrement de l'économie russe ». Le retour de com' du...