Crise sociale : c'est l'injustice qui est en cause
La loi travail n'est potentiellement qu'un déclencheur d'un malaise de société bien plus profond. Les dernières révélations des Panama Papers ne sont qu'une partie du puzzle, celui d'un système profondément injuste que les populations des pays développés commencent à parfaitement cerner, et subissent de plein fouet depuis la crise financière de 2008.
La loi travail n'est potentiellement qu'un déclencheur d'un malaise de société bien plus profond. Les dernières révélations des Panama Papers ne sont qu'une partie du puzzle, celui d'un système profondément injuste que les populations des pays développés commencent à parfaitement cerner, et subissent de plein fouet depuis la crise financière de 2008. Les "soulèvements" populaires (ou contestations) sont toujours causés par une accumulation d'injustices à l'encontre du plus grand nombre, et ce, au profit d'une minorité. Où en est-on sur le front de l'injustice dans les sociétés riches — et plus particulièrement dans la société française ?
Ecrasement économique
Les réglementations budgétaires européennes — votées par les parlementaires UMP et socialistes, dans le cadre du Traité de Lisbonne (remplaçant celui de 2005 pourtant rejeté en France à 54% par référendum, tout comme aux Pays-Bas) — sont le combustible de la crise, mais pas son moteur. Le TSCG était censé être renégocié par François Hollande, qui — en tant que candidat — jouait à fond la carte du contestataire de l'austérité, facteur pour lui de "moins-disant social". Las, à peine élu, Hollande courait embrasser Merkel pour la rassurer sur le TSCG : les 3% de déficit budgétaire ne devaient — enfin de compte — surtout pas être remis en cause, et toutes les réformes à appliquer dans les pays de l'Union devaient donc être calquées sur cette statistique...