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par Antoine Champagne - kitetoa

Covid : l'arbitraire et l'irrationnel imposés par l'exécutif

Notre impuissance laissera des traces

Existe-t-il une limite au grand n'importe quoi imposé par le président et le gouvernement durant cette crise sanitaire inédite ? Quelles répercussions psychologiques sur la population qui assiste impuissante ?

Emmanuel Macron - Arno Mikkor - CC BY 2.0

Il arrive parfois qu’un politique ou un autre dévoile les petits dessous de ce secteur, au détour d’un livre, ses mémoires, ou d’une petite phrase dans une interview. Et l’on découvre alors les luttes fratricides, les chausse-trappes, les compromis… Et puis il y a la presse. Elle révèle sans cesse les travers des politiques, leur bassesse intellectuelle, leurs arrangements avec l’argent et le pouvoir… La liste est sans fin. Comme celle des retournements de veste, des reniements. Alors cela pousse à s’interroger… Qui peut encore, après quelques années, continuer de faire de la politique sans avoir décidé de fermer les yeux sur tout cela, sans avoir décidé de faire sien tout cela ? Ils en ont fait un métier. L’intérêt de ce métier, ce qu’il apporte, est visiblement plus important que la morale, ce système de valeurs éthiques communément adopté.

Nous votons donc, années après années, pour des gens qui ne sont pas là pour régler nos problèmes, pour administrer au mieux un pays, pour rechercher l’harmonie collective d’une société. Non. Ils sont là pour régler leurs problèmes. Pour les générations qui n’ont pas connu la guerre dans leurs pays, jusqu’ici, le pire que les politiques pouvaient produire était une interminable série de scandales politico-financiers. Parfois un scandale sanitaire.

Cette fois, nous assistons impuissants, à une série de décisions qui mènent à un véritable désastre sanitaire ayant bientôt fait 100.000 morts. Les décisions, toutes plus absurdes les unes que les autres se succèdent. Le monde entier crie à l’absurdité et le roi, nu, mais persuadé d’être paré de ses plus beaux atours, continue de clamer son infaillibilité. La société toute entière est plongé dans un monde où règne l’absurde, mais aussi l’arbitraire. Si l’on cherche une réponse à une question de bon sens, l’on recevra une réponse argumentée : « parce que ! ». Peu importe que les scientifiques soient en désaccord, que le bon sens montre la bêtise de la réponse… Si séquelles psychiatriques il doit y avoir après cette période de covid, c’est sûrement là qu’il faut en chercher la cause. L’arbitraire, le mensonge et l’irrationnel ne font pas du bien à l’esprit des gens rationnels. Circonstance aggravante : l’impuissance de la population à faire triompher la logique. Son impuissance à pouvoir stopper la course au n'importe quoi. Que reste-t-il aux Français pour lutter, si ce n'est l'application stricte des gestes barrière. C'est à dire très peu.

A l’issue du conseil européen, le 25 mars, Emmanuel Macron s’est auto-félicité : « Nous avons eu raison de ne pas reconfiner la France à la fin du mois de janvier parce qu’il n’y a pas eu l’explosion qui était prévue par tous les modèles ». Mieux, dans le Journal du Dimanche, il enfonce le clou trois jours plus tard : « l’unanimité scientifique n’a jamais été au rendez-vous ». « Certains nous disaient : “En février, vous allez prendre le mur.” On ne s’est pas pris le mur. On a pu éviter un confinement »

Si l’on s’en tient aux données publiées par Santé publique France, arrêtées lundi 29 mars 2021 à midi, il y avait 4.974 malades du Covid-19 hospitalisés en réanimation en France. Le pic de la deuxième vague atteint le 16 novembre, avec 4.903 malades en réanimation est donc dépassé. Ce n’est pas un mur, c’est un mur de béton. Le même épidémiologiste ayant gagné son diplôme dans une pochette surprise demandait aux Français de « tenir encore quelques semaines », « Quatre à six semaines », le 1er mars dernier... Il ne dirait pas que c'est un échec..., ça n'a pas marché.

Mais pas de quoi démonter les zélateurs d’Emmanuel Macron : « Le président a acquis une vraie expertise sur les sujets sanitaires. Ce n’est pas un sujet inaccessible pour une intelligence comme la sienne et au regard du temps important qu’il y consacre depuis plusieurs mois », explique Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation qui persiste pour sa part, envers et contre toute logique, à penser que l’on ne se contamine pas à l’école.

L’impuissance face à l’arbitraire et à la bêtise provoque des révolutions.

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