Europe : des robocopyrights et des droits voisins pour la presse
Les idiots utiles ne sont peut-être pas là où l'on pense
Le 12 septembre, le Parlement européen votera (ou pas) le projet de directive européenne "copyright" qui suscite des débats passionnés.
L'essentiel des débats se cristallise autour de deux articles de la directive « Droit d'auteur dans le marché unique ». L'article 13 entend imposer aux plus grandes plateformes un filtrage automatisé des contenus mis en ligne par les utilisateurs afin de protéger le sacro-saint droit d'auteur. L'article 11, quant à lui, entend mettre en œuvre un droit voisin pour les éditeurs de presse. Jamais avares en matière de paille et de poutre, les ayant-droits de l'industrie culturelle et certains éditeurs de presse, comme cette agence de presse tout à sa neutralité qui n'hésite pas à faire passer sa propagande pour une « actualité » ou à faire dans le pathos, accusent les « GAFA » d'être à l'origine d'un lobbying intense contre le projet de directive. Les arguments des défenseurs des libertés sur Internet et, de façon plus générale, ceux des opposants sont, au mieux, ignorés. Au pire, ils sont assimilés à des idiots utiles des géants de l'Internet, l'artifice réthorique visant à réduire le débats à une oppositions entre méchants GAFA et gentils créateurs et journalistes.
Des robocopyrights et des idiots utiles
L'article 13 vise donc à imposer aux « plateformes » la mise en place d'outils permettant de filtrer les contenus protégés par un copyright de manière automatique. En théorie, il s'agit de combattre l'évasion des revenus des ayants-droit lorsque leurs...