Convocation de journalistes par la DGSI
Marlène Schiappa avait prévenu !
Imbéciles que nous sommes, nous avions pris les déclarations de la secrétaire d'Etat pour des bourdes comme pourraient en faire des esprits un peu simples. Non, c'était pour de vrai : le journalisme, ce doit être de belles histoires, pas de l'investigation...
C'est tellement gros que cela ressemble à un film comique. Une sorte de mix improbable entre "Le grand blond avec une chaussure noire, OSS 117 et Idiocracy. Imaginez une France où les journalistes trop curieux seraient convoqués par le services de renseignement intérieur pour s'expliquer sur leurs enquêtes... On dirait la France du général de Gaulle, comme dirait l'agent OSS 117.
Fin mars 2019, Marlène Schiappa, la Secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, taclait dans Télé-Loisirs les émissions Cash Investigation et Envoyé Spécial d'Élise Lucet sur France 2 :
« Je suis en effet interpellée par ce que le format est devenu. Je trouve que quand on montre sans cesse, sur le service public de surcroît, aux gens des exemples de politiciens corrompus, d'hommes et de femmes politiques véreux, de gens qui détournent de l'argent, de gens haineux et magouilleurs, etc. Quand on ne leur montre que ça, je crois qu'on installe dans l'esprit des gens 'Waouh, ils sont tous comme ça'. Et je trouve que c'est un peu une forme de populisme de dire qu'ils sont tous pourris »
Le journalisme d'investigation serait donc une forme de populisme selon la pasionaria de la République en Marche. Au lieu de s'intéresser à ce qui dysfonctionne, les journalistes feraient mieux de raconter des belles histoires.
« J'aimerais que de temps en temps, il y a ait de...