Conseil de déontologie journalistique
Pourquoi #LaPresse se tire une balle dans le pied
Mais qu'allaient-ils faire dans cette galère, les journaux indépendants, les pigistes, syndicalistes et autres précaires de ce beau métier qu'est le journalisme ? En participant à la création de ce "machin", ils se sabordent...
C'est le 2 décembre que le Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) verra le jour. Mis en place par des organisations syndicales, des représentants des médias et des membres du public, cet « organe professionnel d’autorégulation, indépendant de l’Etat » aura, selon ses initiateurs, pour vocation d’être une « instance de médiation et d’arbitrage entre les médias, les rédactions et leurs publics », et constituera en outre un espace « de réflexion et de concertation pour les professionnels et de pédagogie envers les publics », par exemple en matière de lutte contre les fausses informations. Il aura une gouvernance tripartite à travers un conseil d'administration composé de 3 collèges de 10 sièges (public, journalistes, éditeurs).
Le CDJM pourra être saisi par le public ou s’auto-saisir de cas problématiques, mais ne pourra pas prononcer de sanction et se contentera d’émettre des avis. Les saisines pourront être instruites quand elles porteront sur un « acte journalistique », quel que soit le média concerné, qu’il soit membre ou non du CDJM.
Voilà pour le communiqué de presse triomphant et gonflé d'espoirs. Espoirs, car les initiateurs, avec ce truc, espèrent renouer la confiance qui doit présider entre public et secteur de la presse. Rien n'est moins sûr.
Ce Conseil, qui sera une association sans autre autorité que celle que lui confèreront ses membres, ne pourra pas régler ce problème de perte de confiance qui naît de mille problématiques...