Comment la directive Copyright va tuer les plateformes...
On peut toujours rêver....
L'hégémonie de Google, de Facebook et de Twitter en matière d'hébergement et de "distribution" de contenus est évidente. Le vote de la directive pourrait avoir des effets de bord insoupçonnés, comme la re-décentralisation des contenus. Ou pas...
Qu'ils soient arrivés sur Internet aux alentours de 2005, ou qu'ils soient des quiches (et souhaitent le rester) sur un plan technique, il y a une grande majorité d'internautes qui pensent que Google, c'est le Web, que le Web, c'est Internet et que le contenu ne peut être partagé que sur Facebook ou Twitter. Ils ne savent pas ce qu'est une URL, ne veulent retenir aucun nom de domaine parce que Internet (comprendre Google) les retrouve pour eux. Cette nouvelle génération succède à celle qui pensait, elle, qu'Internet, c'était le "e" bleu sur le bureau de leur ordinateur. A ceux-là, il est impossible d'expliquer des concepts comme la centralisation des contenus sur des plateformes incontrôlables, qui se nourrissent de leurs données personnelles pour mieux les vendre comme des produits, du "temps de cerveau disponible", comme le disait un dinosaure du siècle dernier. Impossible de leur expliquer que chacun peut construire sa propre plateforme de diffusion sur Internet, ce grand machin initialement décentralisé. Allez leur dire qu'il leur faut payer un hébergement, gérer soi-même ses mails, héberger ses données sur son propre espace disque distant, chiffrer, activer un fil RSS, paramétrer son propre lecteur de fils RSS, on en passe. Pas moyen. Trop compliqué. Et comment rester en contact avec ses amis à l'autre bout du monde sans Facebook ? C'est pas Internet, avec son mail, ses serveurs Web, son IRC qui va...