Comment créer une société totalitaire [acceptée et acceptable], mais sans que ça se sache ?
La vision courante du totalitarisme — partagée par le plus grand nombre dans les grandes nations industrialisées — est basée le plus souvent sur une expérience historique, celle du nazisme. C'est ainsi que de nouvelles terminologies comme "islamo-fascisme" font florès et sont utilisées par le personnel politique en charge de l'administration des dits pays.
La vision courante du totalitarisme — partagée par le plus grand nombre dans les grandes nations industrialisées — est basée le plus souvent sur une expérience historique, celle du nazisme. C'est ainsi que de nouvelles terminologies comme "islamo-fascisme" font florès et sont utilisées par le personnel politique en charge de l'administration des dits pays. Il y aurait donc des "régimes" totalitaires définis de manière simple et compréhensible par le plus grand nombre, faciles à dénoncer et à assimiler, soit au nazisme, soit à ses équivalents dictatoriaux antérieurs ou postérieurs : les fascismes, mais aussi le communisme soviétique. Selon cette vision, le totalitarisme serait un mode de gouvernance politique, avec son despote en chef, ses lois dures, sa justice implacable, son administration soumise, ses forces répressives aux ordres.
Au cœur du processus totalitaire : la limitation des libertés individuelles, collectives, réduites à leur plus simple expression, par mesure d'efficacité pour l'ensemble de la société. Cette vision du totalitarisme revêt de grands avantages pour ceux qui la diffusent : elle évite de questionner les fondements réels du totalitarisme, et par essence, ceux de la démocratie. Pourtant, une société totalitaire peut se constituer sans se définir en tant que telle, et surtout, sans modifier fondamentalement ses processus démocratique constitutifs. Il est possible de vivre dans une société totalitaire sans...