Colombie : la guerre silencieuse
Promenade dans les sentiers tortueux de la vie politique colombienne.
Le monde politique colombien est marqué par les groupes paramilitaires, les mouvements de guérilla et les trafiquants de drogue. Plongée en eaux troubles.
Sept octobre 2016 : un étrange ballet de déroule au palais royal de Stockholm. Le président Colombien, Juan Manuel Santos, s'avance pour recevoir le prix Nobel de la paix . Il est récompensé pour l'accord de paix qu'il a mené à bien avec les «Forces Armées Révolutionnaires Colombienne» (FARC), accord qui a conduit à la démobilisation de cette puissante guérilla née dans les années 60. Et pourtant, ce prix prestigieux fait un peu office de béquille. Quelques jours plus tôt, le peuple colombien a rejeté par référendum l'accord de paix signé durant l'été. À l'époque, l’événement m'avait étonné. J'avais célébré l'accord d'un tonitruant post Facebook. Et voilà que le peuple Colombien, le principal bénéficiaire, choisit de rejeter le rameau d'olivier. Est-ce une des raisons qui m'a donné envie d'aller voir sur place, pour mieux comprendre ce pays ?
La Colombie se choisit un nouveau président. Le premier tour s'est déroulé le 27 mai. Le 15 juin prochain, nous découvrirons la nouvelle face du pays. Pourquoi s'en préoccuper ? Parce que l'avenir de la paix en Colombie sera entre les mains de ce président. Parce que dans un monde interconnecté, la Colombie est un pays stratégique, un pays pivot. Interface entre les continents américains Nord et Sud, elle est le quatrième pays du continent par sa taille et par son économie. La Colombie possède des frontières avec 5 pays et ses côtes lui donnent accès à l'Océan...