Chronique ukrainienne
Notre journaliste raconte son quotidien dans l'ouest du pays
Jacques Duplessy vient de retourner en Ukraine. Il tiendra ici une sorte de carnet de voyage. C'est une sorte de « retour aux sources » puisque ce reportage s'est monté à la fois avec une optique journalistique et une approche humanitaire, son ancien métier.
Je ne pensais pas revenir en Ukraine à Oujgorod. Je m’y étais rendu régulièrement pour des missions humanitaires entre 1993 et 2002 alors que je m’occupais d’une ONG, le Comité d’aide médicale. Il avait fallu la guerre et Facebook. C’est par ce moyen que Nathalia, la directrice du Comité d’aide médicale Ukraine que nous avions fondé en 2000 a repris contact avec ma sœur pour demander si nous pouvions les aider.
Ce n’était pas gagné d’avance: le Comité d’aide médicale France n’existe plus, nous n’avons pas de réseau pour organiser une aide structurée. Je suis devenu journaliste, l’humanitaire est derrière moi. Quelques coups de téléphone: deux associations acceptent d'être utilisées pour collecter des fonds, plusieurs médias relaient l’appel aux dons. La mairie du 15e arrondissement de Paris devient chef de file de plusieurs autres mairies pour collecter et envoyer de l’aide humanitaire. Déjà quatre camions sont arrivés en Ukraine, douze autres sont prévus dans les jours à venir, dont dix de la Fédération nationale de la protection civile!
Envie de raconter ce qui se passe comme journaliste, envie de soutenir le Comité d’aide médicale Ukraine, je décide de partir à Oujgorod et peut-être dans d’autres villes de l’ouest du pays pour des reportages.
Je fais le tour des rédactions et je case quelques piges avant de partir à Europe 1, Blast, Témoignage Chrétien, Réformes, Reflets. Je conviens aussi de faire un petit documentaire pour Spicee.
Trouver un gilet pare-balle, un...