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par Antoine Champagne - kitetoa

Christine Lagarde Tapie au FMI

C'était hier et pourtant cela semble déjà si lointain. Fin juin, le Fonds monétaire international (FMI) choisissait Christine Lagarde, Ministre Française des finances pour succéder à Dominique Strauss-Khan, empêtré dans une sombre affaire de fesses.

C'était hier et pourtant cela semble déjà si lointain. Fin juin, le Fonds monétaire international (FMI) choisissait Christine Lagarde, Ministre Française des finances pour succéder à Dominique Strauss-Khan, empêtré dans une sombre affaire de fesses.

Quelques jours plus tard, le FMI, peut-être échaudé par la déferlante d'articles sur "l'affaire Strauss-Khan", ou peut-être est-ce la procédure habituelle, publiait un long papier sur son site, précisant les termes de la nomination de Mme Lagarde :

"As Managing Director, you are expected to observe the highest standards of ethical conduct, consistent with the values of integrity, impartiality and discretion. You shall strive to avoid even the appearance of impropriety in your conduct. (..)  and you shall participate in the ethics training program provided by the Fund’s Ethics Advisor that is required for all Fund staff. (...) It is our understanding that, although you have been appointed for a term of five years, either you or the Executive Board shall be free to terminate your connection with the Fund at any time. 

Chat échaudé craint l'eau froide, tout ça, tout ça...

Et aujourd'hui, l'on apprend que Christine Lagarde va faire l'objet d'une enquête de la Cour de Justice de la République sur le soupçon de "complicité de détournement de biens publics et complicité de faux" dans le cadre de l'Affaire Tapie/Adidas/CDR/Crédit Lyonnais et du choix par Mme Lagarde, sans doute avec l'aval de Nicolas Sarkozy, de confier le différent à un tribunal arbitral.

Bien entendu, Mme Lagarde bénéficie de la présomption d'innocence (mise en place par une affreuse socialiste, rappelons-le). Mais tout de même, ça fait tâche.

Par exemple, il y a peu de chances (on ne sait jamais hein) qu'un membre de la rédaction de Reflets fasse l'objet d'une enquête de la Cour de Justice sur  le soupçon de "complicité de détournement de biens publics et complicité de faux". Ni, non plus, d'ailleurs, qu'une monstrueuse majorité de Français.

En même temps, il est rassurant de savoir que cette histoire se terminera par un non-lieu.

Ce sont les magistrats de la Cour de Justice qui vont être contents de l'apprendre. C'est l'avocat de Christine Lagarde, Maître Yves Repiquet, qui l'annonce"Ce ne sera pas la première instruction qui aboutira à un non-lieu" (...) "C'est un peu comme si j'avais en mains une ordonnance de non-lieu avant même que ne commence l'information judiciaire".

Ouf, nous voilà rassurés. Un truc a toutefois échappé à l'avocat de Mme Lagarde. La qualification des faits sur lesquels la CJR va enquêter. Ils sont bien plus graves que ceux retenus par le procureur général près la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal ("abus d'autorité").

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