Cessez-le-feu fragile entre les Palestiniens et Israël
Après onze jours de conflit, chaque camp revendique la victoire
Dans la bande de Gaza, les Palestiniens ont célébré dans la liesse la fin des combats, mais aussi mis en terre les derniers morts. Le bilan humain est de 260 morts, dont 12 Israéliens. Les diplomates se pressent pour éviter une reprise des affrontements. Reportage.
C’est une explosion de joie dans toute la bande de Gaza qui a salué l’entrée en vigueur du cessez-le-feu vendredi à 2h00 du matin (1h00 heure française). Rafah, la grande ville proche de la frontière Égyptienne, n’a pas fait exception. Concert de klaxons, musique, chants patriotiques, des milliers de personnes ont défilé aux cris de: «Vive la Résistance!», «Vive le peuple palestinien!». Certaines portaient en triomphe une réplique en plastique de la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem.
«Nous fêtons une grande victoire de la Résistance», s’exclame un manifestant. Quand nous lui rétorquons que les Palestiniens n’ont rien obtenu, il répond: «La Résistance a gagné car Israël n’a rien obtenu! Elle n’a pas assassiné de personnes importantes, toutes les roquettes n’ont pas été arrêtées, et pour la première fois l’ennemi n’a pas cherché à envahir notre territoire, car il a eu peur. Nous espérons que le cessez-le-feu va tenir, mais si nous sommes agressés, nous sommes prêts à reprendre le combat.» Un autre s’approche pour dire: «Nous sommes victorieux, malgré les morts et les destructions. On reconstruira pierre après pierre, on a l’habitude.»
La journée avait commencé par des rumeurs de succès de la médiation égyptienne. Puis un porte-parole israélien a annoncé la prochaine cessation des hostilités avant que le chef du Hamas en exil au Qatar, Ismaïl Haniyeh, confirme la trêve vingt minutes plus tard. Des...