Capitalisme de prédation : le chantage comme mode de gouvernance
Depuis 2008, le monde de l’économie réelle est plongé dans une situation inextricable, aux contours inquiétants. Cette situation est appelée "crise". Les pays moteurs de croissance et leurs institutions financières affirment vouloir endiguer une cascade de phénomènes — potentiellement systémiques — pouvant écrouler le système économique mondialisé. Sans succès. La machine est grippée : les méthodes de relance sont contreproductives. Pourtant, la finance continue à très bien se porter.
Depuis 2008, le monde de l’économie réelle est plongé dans une situation inextricable, aux contours inquiétants. Cette situation est appelée "crise". Les pays moteurs de croissance et leurs institutions financières affirment vouloir endiguer une cascade de phénomènes — potentiellement systémiques — pouvant écrouler le système économique mondialisé. Sans succès. La machine est grippée : les méthodes de relance sont contreproductives. Pourtant, la finance continue à très bien se porter. Le "petit monde" de l'économie libérale ne va pas du tout mal. La gouvernance économique actuelle continue donc d'étrangler la majorité des populations des pays développés. La volonté des gouvernants est-elle véritablement de permettre un redressement économique tendant vers le plein emploi, un amoindrissement des inégalités, ou bien de maintenir le modèle actuel à tout prix ?
Statu-quo du modèle
Le capitalisme moderne et mondialisé, mis en place depuis une vingtaine d’années en grande partie par le biais de l’OMC, du FMI et de la Banque mondiale, est basé sur quelques principes simples, déclarés — par ceux qui l’ont mis en en place — comme incontournables. Le but affiché est « d’améliorer l’efficacité économique », donc d'accroitre les richesses, et par là même, le confort et la protection des populations. Ces grands principes ont été renouvelés à chaque round de l’OMC au cours des années 1990 : baisse des barrières douanières,...