Bruits de bottes après le 13 novembre
CC - Photo by Céline from Dublin, Ireland Nous sommes en guerre, nous disent les politiques et quelques intellectuels. C'est un mot très connoté. Difficile à assumer. Généralement, la guerre, c'est la faute de l'autre. De celui qui est méchant. Celui que l'on pointe du doigt, celui qu'il faut détruire. Car une fois enclenchée, il n'y a a priori d'autre sortie d'une guerre que l'éradication de l'ennemi contre lequel on est en guerre.
Nous sommes en guerre, nous disent les politiques et quelques intellectuels. C'est un mot très connoté. Difficile à assumer. Généralement, la guerre, c'est la faute de l'autre. De celui qui est méchant. Celui que l'on pointe du doigt, celui qu'il faut détruire. Car une fois enclenchée, il n'y a a priori d'autre sortie d'une guerre que l'éradication de l'ennemi contre lequel on est en guerre. Et l'éradication totale, cela peut aussi s'appeler génocide.
Peut-on éradiquer l'état islamique, notre ennemi désigné et auto-désigné ? Qu'est-ce que l'état islamique ? Des combattants ? Une administration ? Une sorte de "clergé" ? C'est sans doute plutôt une idée. Mortifère sans doute, mais juste une idée. Et peut-on vraiment tuer une idée ?
Un peu d'histoire contemporaine
La guerre totale contre le terrorisme de la part des nations (principalement) occidentales, ce n'est pas une nouveauté. Cela a commencé en 2001, après les attentats aux Etats-Unis. Le concept même de "guerre contre la terreur" a été énoncé par le grand penseur George W. Bush. Toutes sortes de pays se sont joints à cette guerre. Les uns ont laissé la CIA opérer ses enlèvements extra-judiciaires, les autres ont aidé à installer des prisons fantômes, d'autres encore ont partagé leurs informations, tous ont fermé les yeux sur la torture, sur l'emprisonnement extra-judicaire. Ce...