Bombardement chimique en Syrie
Des témoignages
Après le bombardement de Douma, une ville de la Ghouta orientale, en périphérie de Damas, les témoignages sur l'utilisation d'armes chimiques se font plus précis. Reste la problématique de l'attribution, mais le résultat abject est là.
AVERTISSEMENT : les images et les témoignages en provenance de Douma et publiés dans cet article peuvent choquer.
Après le bombardement samedi 7 avril de Douma, les témoignages affluent sur l'utilisation d'armes chimiques. La France et les Etats-Unis ont publié des communiqués pour condamner l'utilisation de telles armes. Douma est la dernière ville de la Ghouta orientale qui n'ait pas été reprise par les forces gouvernementales.
Les témoignages récoltés par les ONG et les journalistes laissent penser que ce bombardement d'armes chimiques est le fait des forces gouvernementales qui bénéficient du soutien de l'Iran et de la Russie. Toutefois, la situation locale de guerre civile engage à la prudence en termes d'attribution. Lors d'une précédente attaque sur la ville de Khan Cheikhoun, un premier rapport de l'ONU avait attribué le bombardement aux autorités de Damas tandis qu'un rapport final évitait de prendre parti en termes d'attribution. Un troisième, du MIT, laissait entendre quant à lui que l'attaque avait été lancée depuis une zone rebelle.
Au delà de l'attribution, l'attaque en elle-même est abjecte et les photos et vidéos que nous publions ci-dessous témoignent de l'horreur à laquelle les populations civiles sont confrontées. Les documents que nous publions ont été collectés par la journaliste Liseron Boudoul auprès de ses contacts sur place. Vous allez...