Benalla et les parangons de vertu
Un Alexandre Benalla et tout est oublié
Ils ont pu étaler leur indignation dans tous les journaux, s'époumoner devant tous les micros, grimacer devant toutes les caméras, certains politiques drapés dans leur vertu ne l'ont pas toujours été
C'est un effet de bord inattendu. Les politiques, hors La république en marche, ont entonné un chant particulier depuis le début de l'affaire Benalla/Macron. Tout à coup, c'est la République que l'on assassine, c'est le retour de l'ancien monde, c'est une atteinte à l'état de droit, on en passe. Ces nouveaux parangons de vertu ont trouvé une oreille très complaisante au sein du quatrième pouvoir qui a relayé leurs discours. Rares sont les organes de presse qui ont rappelé que ces contempteurs du dévoiement de la politique avaient quelques casseroles solidement accrochées aux fesses.
Marine Le Pen n'a pas manqué de cuisiner les personnes auditionnées par la commission d'enquête parlementaire. Ces gens-là sont forcément coupables de quelque chose et cachent des choses au peuple. Quant à Emmanuel Macron ? Il se comporte «comme un chef de clan ». Toute ressemblance avec papa Le Pen serait fortuite. Il n'y a jamais eu de clan Le Pen. «Il l aurait dû avoir une parole officielle, il aurait dû s’adresser aux Français», a-t-elle osé... Inutile de rappeler à Marine Le Pen que son papa vient de refuser une convocation de la police, tout comme elle l'avait fait pour les juges qui voulaient l'entendre dans l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs d’assistants du parti d’extrême droite au Parlement européen. Non, le clan la famille Le Pen n'est pas du genre à fuir ses responsabilité et à refuser de s'expliquer devant le...