Avisa Partners : une éthique en toc qui sape la vie démocratique
Derrière les faux articles, la boite de com déglingue le vivre ensemble
Avisa Partners, une société qui vend de la cybersécurité et de l'influence médiatique, est responsable de la publication de centaines d'articles de lobbying qu'elle a tenté de faire passer pour de vrais contenus journalistiques. L'affaire mérite que l'on s'y attarde. Au delà de l'intox, il y a des acteurs, des gens qui les cautionnent, eux et leurs actes, qui sont coupables d'une désagrégation de la confiance nécessaire au vivre ensemble et à la démocratie.
L’article paru dans Fakir, relatant les aventures d’un journaliste dans la com, écrivant plus de 600 articles à la commande sur toutes sortes de sujets, principalement pour faire du lobbying, a retenu l’attention de la presse. Mediapart a produit un long article sur le sujet. Avant cela, Complément d'enquête, en se penchant sur EDF, avait révélé les arrangements d'Avisa Partners avec l'éthique. Mais cette affaire est bien plus complexe qu’il ne semble et met en lumière des activités, des amitiés et des relations qui méritent d’être questionnées.
L’article de Fakir raconte par le menu comment un jeune journaliste s’est laissé happer par une «agence» produisant des contenus à la chaîne. Ces papiers réalisés à la va-vite étaient ensuite diffusés par divers sites afin de noyer d’autres informations dans les revues de presse proposées par les algorithmes, comme Google News. Et à la fin du papier, un petit ajout post publication «On s’est rendu compte, peu après la parution de l’article dans notre édition papier (Fakir n 103) que iStrat, l’agence de lobbying numérique, a été codirigée de juin 2013 à 2014 par… Olivia Grégoire, l’actuelle porte-parole du gouvernement !». Zut et re-zut, il y avait là une belle info qui méritait d’être creusée. Ce que fera rapidement Mediapart. Car avec l’aide de «Julien Fomenta», auteur des articles cités par Fakir, Mediapart va pouvoir faire le ménage dans sa zone de blogs des lecteurs, «le Club de Mediapart». La société qui se cache...