Au Portugal, on sort de la crise par le mieux-disant social
En octobre, l'auteur de ces lignes vous envoie des nouvelles fraîches depuis Lisbonne. Vérifier si les cocktails sont bons du haut d'un toit de terrasse portugais… En l'espace de 2 ans, le nouveau gouvernement socialiste soutenu par les communistes, des radicaux de gauche et des écologistes, a retourné toutes les tendances économiques et sociales du Portugal.
En l'espace de 2 ans, le nouveau gouvernement socialiste soutenu par les communistes, des radicaux de gauche et des écologistes, a retourné toutes les tendances économiques et sociales du Portugal. La Commission européenne, très fâchée par ces politiques — parfaitement antinomiques avec celles qu'elle-même préconise — est malgré tout obligée de reconnaître aujourd'hui les résultats du pays sur le front du déficit, de la croissance et du chômage.
L'anti-macronisme : ça marche très bien
Qu'ont donc fait les socialistes portugais que n'auraient pas fait les Espagnols, les Italiens ou les Français ? Ont-ils réformé le marché du travail en abaissant les droits des salariés ? Ont-ils abaissé les prestations sociales, donné les coudées franches aux entreprises, demandé des sacrifices à leur population ? Non. Exactement le contraire.
Le parti socialiste portugais ne pouvait pas gagner les élections sans passer des accords avec des partis bien plus à gauche que lui. Ce qu'il a fait en publiant un programme anti-austérité qui a convaincu les électeurs. Ce programme n'était pas une simple feuille de chou que le PS a déchiré dès son arrivée au pouvoir — comme en France avec Hollande — mais au contraire, a été une feuille de route mise en application. Le SMIC portugais a été augmenté...