Attentats : tels des lapins pris dans les phares
A chaque "attentat islamiste", le même scénario se répète. Les chaînes d'information télévisées se mettent à l'heure de l'information en continu et des centaines de millions d'européens assis devant leurs poste regardent des images de foule et de véhicules de police, de pompiers, alternées par des interviews de témoins du drame. Le tout est commenté avec le timbre de voix de circonstance, tandis que viennent analyser la situation — à l'antenne — des spécialistes de la "chose terroriste".
A chaque "attentat islamiste", le même scénario se répète. Les chaînes d'information télévisées se mettent à l'heure de l'information en continu et des centaines de millions d'européens assis devant leurs poste regardent des images de foule et de véhicules de police, de pompiers, alternées par des interviews de témoins du drame. Le tout est commenté avec le timbre de voix de circonstance, tandis que viennent analyser la situation — à l'antenne — des spécialistes de la "chose terroriste". Sur Internet, les informations des chaînes de télévisions sont relayées en continu via les arènes numériques de masse que sont Twitter et Facebook, aux premiers chefs. Telle une série hollywoodienne catastrophe, c'est l'événement qui hypnotise le spectateur, le captive, le tient en haleine devant son écran. L'information de fond, elle, attendra.
Hypnose des images en boucle
Tel un lapin, de nuit, pris dans les phares d'une voiture, le possesseur d'un poste de télévision raccordé aux chaînes est sommé de regarder un événement qui n'a plus lieu, un évènement terminé, et qui plus est n'est pas de son ressort, ne le concerne pas directement, ou très peu (sauf s'il a des proches sur le lieu du drame). Établir qu'un attentat à Barcelone ne devrait pas concerner les spectateurs européens peut sembler choquant, puisque la solidarité humaine voudrait que l'on fasse acte de compassion, d'empathie envers la population...