Après, c’est la falaise…
Voilà une petite histoire bien personnelle qui permet de fixer l’esprit d’une époque. Depuis des années, je dépense une énergie importante pour passer mes vacances dans un endroit particulièrement reculé et proche de ce que je connaissais étant enfant. Loin de la société de consommation, loin des faux-semblants, loin du storytelling envahissant. Ce « bout du monde » est coincé entre un petit village qui est la porte d’entrée sur une plaine et une falaise plongeant dans la mer. Après… Plus rien.
Voilà une petite histoire bien personnelle qui permet de fixer l’esprit d’une époque. Depuis des années, je dépense une énergie importante pour passer mes vacances dans un endroit particulièrement reculé et proche de ce que je connaissais étant enfant. Loin de la société de consommation, loin des faux-semblants, loin du storytelling envahissant. Ce « bout du monde » est coincé entre un petit village qui est la porte d’entrée sur une plaine et une falaise plongeant dans la mer. Après… Plus rien.
Dans ce petit village, il n’y avait rien d’autre qu’une petite épicerie, deux cafés, un restaurant local et un bijoutier prétentieux (une incongruité). Ces dernières années, la « civilisation », qui a horreur du vide, a découvert l’endroit et l’investit peu à peu.
Le souci, c’est que je ne peux pas reculer beaucoup plus. Parce qu’après, c ‘est la falaise. Deux cent mètres de vide et la mer en bas. Il faudrait arrêter de me pousser. S’il vous plaît.
L’un des deux cafés du bout du monde existe depuis que je suis enfant. C’était un truc un peu roots, peuplé de hippies, de locaux désargentés. Un peu crade sur les bords, une déco immonde. Mais il offre ce sentiment qui vous envahit lorsque vous pénétrez dans les lieux : vous entrez dans une autre dimension, hors du temps.
Paris-plage
Jusqu’ici, c’était cool, la nourriture était simple et pas chère. Mais depuis quelque temps, de changements insidieux en changements insidieux, l’endroit a finalement perdu ce...