Apparences, réalité, attention, Facebook et Twitter sont dans un bateau
On se demande qui tombe à l'eau...
L'époque est aux apparences, qui comptent plus que la réalité. Twitter ou Facebook jouent un rôle prépondérant, comme les agences de presse dans les années 80, et travestissent la réalité tout en faisant perdre de vue à ses utilisateurs les points d'attention nécessaires
Drôle de mélange que celui qui gouverne l'information au XXIème siècle. Les plus vieux se souviennent de la loi de proximité qui contribuait à modifier la perception des événements. Ce qui est proche de nos lecteurs, les touche (intéresse ?) plus que ce qui est loin. Bilan, 10000 morts en Inde, c'est une brève ou un filet, le chien du président français qui se casse une patte, c'est un article de Une, coco. De cette loi, découle la hiérarchie de l'information. Chaque média classe les événements en fonction de leur importance, aux yeux du directeur de la rédaction. Les temps ont changé. Et ce n'est pas forcément mieux.
La course à l'immédiateté a nettement accéléré son rythme avec l'arrivée d'Internet et plus particulièrement des réseaux sociaux. Au siècle dernier, les agences de presse crachaient leurs dépêches sur des téléscripteurs, des gens découpaient à la main ces rouleaux infinis de papier et déposaient les dépêches sur les bureaux des journalistes. Ces derniers validaient l'information si besoin, prenaient des contacts pour les enrichir. Aujourd'hui, les dépêches papier ont laissé la place aux écrans depuis le milieu des années 90 et un tweet peut déclencher toute une série d'articles, sans que personne ne vérifie plus rien. Les canulars ne sont pas une nouveauté de ce siècle, mais leur réussite renforcée intrigue. Ainsi ce tweet annonçant la mort de Costa-Gavras qui a généré toute une tripotée d'articles et de...