An 1 de l’algocrature française : état des lieux
Bienvenue dans l'algocrature (plus ou moins douce) en Marche !
Le président Macron élu sur son projet de startup-nation continue de mettre en place la société du « nouveau monde » à laquelle il aspire, à grands coups d’ordonnances, de rapports, de déclarations péremptoires et de réformes. Derrière le discours pragmatique du "There is no choice" et de la "disruption par l'innovation", apparaît en réalité un choix idéologique très clair, celui de la mise en place d’une "algocrature". Explications.
L’algocrature n’est pas un fantasme d’informaticien techno-critique paranoïaque qui aurait trop lu les auteurs d’anticipation du XXème siècle. Non : l’algocrature est une réalité politique qui s’installe et se forme silencieusement, masquée par de nombreux outils de communication médiatique, mais qui trace son sillon très rapidement. Pour rappel et pour ne pas redéfinir ce concept — débuté il y a quelques années — véritablement devenu «idéologie politique active» avec Macron, le plus simple est de relire cet article de Reflets de 2016, en forme de question… à l'époque :
> Article : France 2016 : bienvenue en algocrature ?
«L’algopolitique en "démocrature" donne une "algocrature". L'administration, en algocrature, agit donc algorithmiquement dans la majorités des domaines qu'elle doit traiter. Pour contrôler et encadrer les citoyens et les rassurer dans le même temps sur ses "bonnes intentions»."
Outils de contrôle et automatisation sociale
Les logiciels de statistique d'apprentissage automatique [et autres algorithmes décisionnels et d'analyse], vendus comme "IA" la plupart du temps par une pléthore d'entreprises [qui ont bien compris que le nouvel or noir est celui du traitement des big ou small data], sont en train d'envahir toutes les sphères de la société. Personne ou presque ne peut les voir ou même connaître leur existence la plupart du temps, mais les résultats...