Amesys : un peu de fraîche pour la Libye
Le 26 février dernier, Reflets.info révélait que des sociétés françaises étaient en pointe dans le domaine du Deep Packet Inspection. Mais aussi que l'un des acteurs était présent une dizaine de jours plus tôt en Libye pour vendre une nouvelle mouture de son système d'écoute global au colonel Kadhafi. On connait la suite, d'autant que quelques journaux ont emboité le pas de Reflets.
Le 26 février dernier, Reflets.info révélait que des sociétés françaises étaient en pointe dans le domaine du Deep Packet Inspection. Mais aussi que l'un des acteurs était présent une dizaine de jours plus tôt en Libye pour vendre une nouvelle mouture de son système d'écoute global au colonel Kadhafi. On connait la suite, d'autant que quelques journaux ont emboité le pas de Reflets. Owni, armé de quelques informations fournies par la rédaction de Reflets a creusé et révélé que Amesys, filiale de Bull avait vendu un vaste centre d'écoute globale aux Libyens. Le Wall Street Journal visitait quant à lui ce centre peu après la chute du dictateur. Dictateur connu depuis toujours comme ayant largement dépassé les frontières de la démence.
Depuis, Amesys tente de faire rire avec un sujet pas drôle du tout. A coup de démentis plus ridicules les uns que les autres, la filiale de Bull tente de nous faire croire que :
1) cette vente était légale et qu'il n'y a donc aucun souci.
2) Que la Libye ne pourchassait pas ses opposants avec son système Eagle, mais poursuivait des pédophiles.
3) Que tout ça date de 2007/2008, une autre époque à laquelle Kadhafi était décrété fréquentable par Nicolas Sarkozy et Barack Obama.
"Le produit a été détourné (...) Revenez en 2007 ! Kadhafi serre la main de Sarkozy, Obama. Et vous venez en 2011 me demander si je savais que ça allait servir à traquer des opposants...", clame, outré, Bruno...