Amesys : l'étonnante prise de contrôle de Bull
La plainte de la FIDH qui est à l'origine de l'ouverture d'une information judiciaire visant Amesys pour complicité d'actes de torture replace Bull sous les feux de la rampe.
La plainte de la FIDH qui est à l'origine de l'ouverture d'une information judiciaire visant Amesys pour complicité d'actes de torture replace Bull sous les feux de la rampe. Bien entendu, on reparle dans la presse d'Amesys la "filiale" de Bull à l'origine de la plainte et qui est désormais connue dans le monde entier pour avoir vendu à Mouammar Kadhafi et son fidèle lieutenant Abdallah Senoussi, un système d'écoute globale de la population libyenne (Internet, GSM, téléphones satellite, VoIP etc). Ce que la presse n'a toujours pas relevé, c'est que si Amesys est bien, dans les faits une filiale de Bull, c'est surtout le petit poucet (Amesys) qui a pris le contrôle du géant (Bull). Mieux, elle a été payée pour cela.
A tel point que le patron d'Amesys est devenu le patron de Bull et qu'il est aujourd'hui le premier (de loin) actionnaire du géant français de l'informatique. Comment, lorsque l'on est le dirigeant d'une petite SSII, peut-on prendre le contrôle d'un mastodonte comme Bull ? Ce dernier est en quelque sorte la vitrine française dans le monde, de l'informatique.
Bull, my name is Bull
Bull n'est en effet pas une société comme une autre. Son histoire est parsemée de rebondissements et d'interactions avec les gouvernements français successifs. Collaboration pendant la dernière guerre mondiale, nationalisation sous François Mitterrand, re-privatisation, sauvetage...