5G : la Chine, cet ogre qui veut manger notre souveraineté nationale
Pékin effraye beaucoup plus que Washington
Le méchant Huawei pourrait bien placer des backdoors dans ses équipements 5G et mettre en danger la souveraineté nationale, s'inquiètent des responsables français. Mais l'inquiétude n'est pas si forte lorsque c'est la NSA qui produit des outils de cryptographie pour nos militaires...
Thierry Breton, le commissaire européen qui n'aime pas les situations de monopole l'a clairement indiqué au Monde en janvier dernier : Huawei peut venir proposer ses équipements 5G en Europe, mais nous serons très attentifs parce que le gouvernement Chinois pourrait bien être en embuscade et accéder à toutes nos précieuses données.
Dans cette interview, Thierry Breton commence par dresser l'habituel tableau inquiétant de la cyber-guerre et des invasion précédées par des cyber-attaques. Le F.U.D. classique, cuvée 1996. Rien de neuf sous le cyber-soleil :
« Dans ce contexte, vous comprenez que les opérateurs télécoms ne doivent pas sélectionner des fournisseurs à risques, qui pourraient permettre à un Etat, par exemple, de prendre la main sur les sites stratégiques que sont les capitales, les endroits abritant une activité militaire intense ou une centrale nucléaire. Dans ces zones, on peut avoir des règles plus strictes qu’ailleurs».
OK... Les chars chinois pourraient donc être précédé de dangereux paquets UDP tout rouges. Mais, demande Le Monde, qu’est-ce qu’un fournisseur à risque ?
« Cette notion a été définie par les Vingt-Sept. Il s’agit, par exemple, d’une société qui dépend fortement d’un Etat, ou qu’un Etat peut obliger à divulguer les données de ses clients. Aux Etats-Unis, le Cloud Act de 2018 permet à la justice d’accéder aux données que détient une entreprise partout dans le monde dès lors que celle-ci a des activités américaines. La Chine va bien...