Comment AIPLEX et l'ALPA collectent des données personnelles de téléchargeurs
En France, les adresses IP publiques sont considérées comme des données à caractère personnel. Leur collecte et leur traitement ne peut donc pas être fait n'importe comment, par n'importe qui. Enfin ça c'est en théorie.
En France, les adresses IP publiques sont considérées comme des données à caractère personnel. Leur collecte et leur traitement ne peut donc pas être fait n'importe comment, par n'importe qui. Enfin ça c'est en théorie. En pratique, quand un organisme comme l'ALPA (Association de Lutte Contre la Piraterie Audiovisuelle) fait la traque aux internautes qui pratiquent le direct download, il leur est très simple de contourner la législation française un peu tatillonne en s'adressant à un prestataire qui agira hors de nos frontières.
AIPLEX est une entreprise qui réalise du suivi d'oeuvre. Elle fait un peu ce que fait TMG chez nous, elle aussi mandatée par les ayants droit, dont l'ALPA. Cependant, la collecte de données pour le direct download ou pour le streaming peut s'avérer plus délicate que sur les réseaux P2P. Les procédés techniques peuvent justement être suspectés d'être particulièrement intrusifs. L'ALPA semble donc s'être adressée à AIPLEX une société basée en Inde à Bangalore, disposant d'une filiale à Bruxelles, et dont le coeur de métier est la lutte contre le piratage, la protection des marques et la business intelligence, un terme fourre-tout qui décrit en deux mots simples des opérations de barbouzes pas toujours très propres.
Reflets s'est procuré un très intéressant document décrivant le suivi d'une oeuvre, en l'occurrence Twilight 4, opéré par AIPLEX pour le compte d'ayants droit. Ce...