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par Rédaction

Le compte Twitter de Reflets.info est bloqué

Nous vous racontions ici comment, avec l'aide de la fachosphère, Jean-Paul Ney avait réussi à faire suspendre par Twitter le compte @_kitetoa_. Nous évoquions en fin d'article le fait qu'il est imprudent de faire reposer ses capacités d'expression sur Internet, sur une plate-forme que l'on ne contrôle pas. Aujourd'hui, c'est le compte @_Reflets_ qui est bloqué par Twitter. A première vue, nous n'avons plus de moyens de vous tenir au courant des articles publiés sur Reflets.info. A priori.

Nous vous racontions ici comment, avec l'aide de la fachosphère, Jean-Paul Ney avait réussi à faire suspendre par Twitter le compte @_kitetoa_. Nous évoquions en fin d'article le fait qu'il est imprudent de faire reposer ses capacités d'expression sur Internet, sur une plate-forme que l'on ne contrôle pas. Aujourd'hui, c'est le compte @_Reflets_ qui est bloqué par Twitter. A première vue, nous n'avons plus de moyens de vous tenir au courant des articles publiés sur Reflets.info.

A priori.

Nous sommes des dinosaures du Net, dit-on. Alors utilisons les outils qui ont toujours été à notre disposition et qui le sont encore. Le mail. Si, si... Nous avons mis en place une mailing-list, ou en français "liste de discussion". Il vous suffit de vous inscrire et vous pourrez discuter avec nous et avec tous les gens qui s'y seront inscrits. Pas de limites à 140 caractères, peu de chances de vous faire suspendre votre abonnement (sauf propos répréhensibles et trolls polluants), bref, plutôt pas mal pour engager la conversation. Entrez votre email dans le champs ci-dessous et cliquez sur "Inscription". Le tour est joué. Ce formulaire se trouve aussi (avec le même pour le désabonnement) sur la page d'accueil du site, dans la colonne de droite, sous les brèves.

Voilà pour la communication. Elle est rétablie, si vous le souhaitez. Et elle ne dépend pas d'une plate-forme qui suspend ou bloque les comptes sur des motifs qui vont vous étonner...

Oui, vous vous demandez peut-être pourquoi Twitter a bloqué le compte de @_Reflets_...

Et bien tout simplement parce que nous avons fait un lien vers le résultat d'une requête Whois.

Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est, nous allons l'expliquer. Pour les autres, vous pouvez sauter ce paragraphe. Lorsque l'on achète un nom de domaine (par exemple reflets.info), il faut fournir à l'entreprise qui l'enregistre un certain nombre d'informations, comme le nom, l'adresse, le numéro de téléphone et le mail du propriétaire. De même pour le contact administratif. Il s'agit de savoir à qui appartient le nom de domaine et de pouvoir le joindre en cas de problème. Ces informations sont publiques et une simple recherche permet de les afficher. Celui qui les fournit sait qu'elles seront publiques.

Jean-Paul Ney reprochait à Kitetoa d'avoir divulgué des informations personnelles. Or ces informations sont connues depuis longtemps. Il les a lui-même diffusées sur Internet dans son CV, sur ses sites et... Dans le whois de ses noms de domaines. Nous avons pointé ce fait sur Twitter avec un lien vers le résultat d'une requête dans la base Whois. Et que nous dit Twitter ?

 

 

En clair, selon Twitter, il n'est pas possible de publier des informations publiques comme celle-ci :

Les bases Whois sont peut-être considérées par Twitter comme confidentielles ? Dans ce cas, Twitter habite dans un autre Internet que le notre. Promis nous n'avons rien piraté pour arriver là.

La presse et les réseaux sociaux...

Depuis des mois, la presse plonge aveuglément dans les réseaux sociaux. Bien entendu, leur présence sur ces plate-formes est nécessaire. C'est un outil pratique pour diffuser des liens vers les articles publiés. A l'inverse, les réseaux sociaux essayent d'accaparer les contenus, histoire de "centraliser" ceux-ci sur leurs plates-formes. Et la presse qui y voit une nouvelle source de revenus se plie volontiers à cette demande. Ce sont les nouveaux "formats de publication" dont on entend parler ces temps-ci.

Après s'être fait déposséder du marché de la publicité en ligne par les Facebook et autres Google, la presse abandonne désormais le coeur de son métier, c'est à dire ses contenus. Un choix qui risque fort d'avoir des conséquences quand on voit qu'un lien vers le résultat d'une requête Whois peut aboutir au blocage du compte d'un journal ayant un numéro de commission paritaire (IPG qui plus est) et des journalistes encartés... Que faut-il faire de plus pour être considéré par Twitter comme un organe de presse et donc voir sa liberté d'expression respectée ?

A ce jour, en dépit des centaines de messages adressés par les abonnés de Twitter à Twitter France et à son directeur Général Damien Viel, Twitter n'a répondu à aucune question sur le sort des comptes @_kitetoa_ ou @_reflets_.

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