Journal d'investigation en ligne et d'information‑hacking
par Rédaction

Toi... Toi... Tu vas avoir de gros ennuis, Reflets... Ils vont te couper en deux, te...

La semaine dernière, deux sources de Reflets, qui n'ont aucune relation entre elles nous ont aimablement répercuté des conversations qu'elles avaient entendues : si nous continuions à enquêter sur le Deep Packet Inspection, la Syrie et la Libye, nous et les agents de Telecomix, allions nous "faire buter". Texto. Reflets a immédiatement contacté son avocat, Maître Olivier iteanu et déposé une main courante.

La semaine dernière, deux sources de Reflets, qui n'ont aucune relation entre elles nous ont aimablement répercuté des conversations qu'elles avaient entendues : si nous continuions à enquêter sur le Deep Packet Inspection, la Syrie et la Libye, nous et les agents de Telecomix, allions nous "faire buter". Texto.

Reflets a immédiatement contacté son avocat, Maître Olivier iteanu et déposé une main courante.

Depuis le mois de février 2011, nous alertons nos lecteurs sur les ventes de Deep Paket Inspection dans des dictatures dures. Nous savons tous, journalistes comme industriels de ce secteur, que le DPI dans ces pays - surtout lorsqu'il s'agit de mettre en place un système d'écoute à l'échelle du pays - est utilisé pour repérer les opposants et leurs réseaux.

Vendre ces technonologies dans de telles conditions est inacceptable. Lorsqu'un pays comme la France, son gouvernement et son président favorisent la vente du centre d'écoute d'Amesys à Tripoli, ils ne se grandissent pas. Ils ont beau jeu d'aller jouer les libérateurs des peuples alors que quelques mois plus tôt, ils favorisaient très probablement l'arrestation d'opposants.

Reflets est par nature en pointe lorsqu'il évoque ces sujets. La rédaction de notre journal est en effet composée d'experts en informatique  et de journalistes. Vous avez lu dans nos pages, avant tout le monde, que des entreprises, notamment françaises, vendaient du DPI à des dictatures. Pour autant, il n'est pas le seul à s'offusquer de ces pratiques. Le Wall Street Journal a fait un article accablant sur Amesys. Le Canard Enchaîné en est à son troisième ou quatrième article. Il a même précisé dans son édition du 12 octobre 2011 que la Direction du Renseignement Militaire avait participé à l'installation de ce centre d'écoute à Tripoli. Le journal de 20 h de France 2 du 15 octobre a évoqué le sujet de manière assez négative pour l'entreprise et pour le gouvernement français.

Kadhafi et la France — France2 par jackyshow38

Les auteurs de ces menaces contre la rédaction de Reflets risquent donc de devoir "buter" également une tripotée de journalistes s'ils veulent que les articles sur ces sujets cessent. L'autre solution consistant à ne plus vendre ces technologies à des dictateurs. Il y a d'autres marchés pour ces technologies.

L'un des membres fondateurs de Reflets est par ailleurs pigiste au Canard Enchaîné. Nous pourrions très bien ne plus rien publier sur ce sujet dans Reflets et abreuver le Canard d'informations...

Enfin, une autre possibilité pour que nous cessions nos investigations, serait de nous faire parvenir 10 millions de dollars (l'inflation) et 10 monster trucks. ;)

En attendant que les monster trucks soient livrés, nous allons simplement déposer une copie de nos dossiers concernant Amesys, BlueCoat et ses confrères dans les locaux du Canard Enchaîné.

Une sorte d'assurance...

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