Zone euro : la semaine de tous les dangers ?
Ce n'est pas toujours aisé de jouer les marabouts lisant l'avenir. Ni confortable d'ailleurs. Tentons toutefois de nous projeter dans quelques jours, en utilisant le conditionnel, on n'est jamais trop prudents. Chypre sera-t-il l’étincelle, le déclencheur d'un monumental foutoir, créé par les décideurs de Bruxelles et du FMI ? La question mérite d'être posée.
Ce n'est pas toujours aisé de jouer les marabouts lisant l'avenir. Ni confortable d'ailleurs. Tentons toutefois de nous projeter dans quelques jours, en utilisant le conditionnel, on n'est jamais trop prudents. Chypre sera-t-il l’étincelle, le déclencheur d'un monumental foutoir, créé par les décideurs de Bruxelles et du FMI ? La question mérite d'être posée. Jusqu'ici, à chaque sommet de la dernière chance pour sauver l'euro (environ 25 depuis le début de la crise), les décideurs avaient opté pour un sauvetage des banques en utilisant les fonds publics. D'une manière ou d'une autre, le contribuable payait pour les erreurs des politiques et du système financier, par des hausses d'impôts, un credit crunch, du chômage en plus... Bref, le citoyen in fine était dans la mouise. Cette fois, avec Chypre, les décideurs ont choisi (on expliquera pourquoi plus bas) d'aller chercher l'argent directement dans la poche les comptes des déposants. Le résultat sera le même, et peut-être même pire. C'est l'objet de cet article...
En siphonnant les comptes bancaires des déposants (riches ou pauvres, peu importe), les décideurs ont tiré une balle en pleine tête du système qu'ils tentent de sauver depuis des années, envers et contre tout mais surtout, contre toute logique capitaliste. En sauvant les banques d'une faillite bien méritée, les décideurs créaient un secteur économique "à part". Hors du système...