Hadopi, l’arbre qui cache la forêt du numérique #2012
Commençons par un point. Hadopi, c’était hier. Même s’il est toujours rigolo de faire du Hadopi bashing, les enjeux politiques relatifs au numérique dans la nation Française s’inscrivent dans un cadre autrement plus large et plus grave. Depuis maintenant près de 10 mois, le printemps arabe a été le terrain d’un conflit très dur entre des populations opprimées et des régimes dictatoriaux, un peu partout au Moyen Orient.
Commençons par un point. Hadopi, c’était hier. Même s’il est toujours rigolo de faire du Hadopi bashing, les enjeux politiques relatifs au numérique dans la nation Française s’inscrivent dans un cadre autrement plus large et plus grave.
Depuis maintenant près de 10 mois, le printemps arabe a été le terrain d’un conflit très dur entre des populations opprimées et des régimes dictatoriaux, un peu partout au Moyen Orient. Que ce soit sur le terrain, où on déplore des morts chaque jour, ou sur les réseaux, l’activisme ou le cyber activisme est de plus en plus réprimé.
Cette répression numérique, un ensemble de technologies permettant la surveillance, la censure et - en fin de compte - le contrôle des internautes à l’échelle d’un pays tout entier, est depuis quelques années un rêve accessible pour tout dictateur disposant de quelques dizaines de million de dollars. L’équivalent de trois mallettes de billets, trois fois rien.
Il s’agit là d’armement destiné exclusivement à la répression des populations, qui se vendent d’ailleurs à l’aide des même intermédiaires, tel le désormais célèbre Takkiedine, qui fut intermédiaire entre la France et la Libye du colonel Kadhafi pour la vente d’équipements informatiques Bull/Amesys. De l’armement, mais numérique. Autre troublante similarités avec les armes : la façon de menacer de mort une rédaction toute entière.
Les récentes révélations du patron de l’Agence Tunisienne de l’Internet indiquent clairement que la Tunisie, et la Libye dans une...