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par Antoine Champagne - kitetoa

Vite, un choc de confiance !

Oulala... Ca va mal. Après avoir dit qu'il était à la tête d'un pays en faillite, François Fillon se terre. Plus précisément, il prépare sa reconversion en élu de Paris, lorsque le poste de premier ministre ne sera plus disponible. Mais ne versons pas dans l'anti-fillonisme primaire. François Fillon travaille sans doute avec Nicolas Sarkozy à sauver l'Europe. Parce que cette fois, c'est grave. Très grave. Le président de la république l'a dit lui-même.

Oulala... Ca va mal. Après avoir dit qu'il était à la tête d'un pays en faillite, François Fillon se terre. Plus précisément, il prépare sa reconversion en élu de Paris, lorsque le poste de premier ministre ne sera plus disponible. Mais ne versons pas dans l'anti-fillonisme primaire. François Fillon travaille sans doute avec Nicolas Sarkozy à sauver l'Europe. Parce que cette fois, c'est grave. Très grave. Le président de la république l'a dit lui-même.

D'ailleurs, c'est tellement grave que les politiques, français et allemand prennent le temps. Le temps de discuter, d'argumenter, de réfléchir aux réponses à apporter à la crise de la dette souveraine qui menace sérieusement d'emporter la zone euro.

Et là, on se dit que quelque chose a merdé. Sérieusement, même. Parce qu'à peine nommé, François Fillon emboitait le pas de Nicolas Sarkozy qui voulait créer en France un "choc de confiance".

Et voici ce que nous disait François Fillon :

"Nous visons, d'ici cinq ans, le plein emploi et nous sommes bien décidés à nous en donner les moyens. Nous l'avons dit et nous le ferons tout de suite : nous allons libérer les heures supplémentaires". _"A l'automne, tous ceux qui veulent travailler plus pour gagner plus le pourront ! Cette mesure, vous le savez, c'est plus qu'une mesure technique, c'est une révolution culturelle !""Il s'agit de provoquer un choc de confiance du même ordre que celui qui avait permis en 1958 d'initier une longue période de prospérité restée dans l'Histoire comme les 'Trente glorieuses'"."En libérant le travail, en redonnant toute sa place à la recherche et à l'innovation, nous allons créer un 'choc de croissance' qui constituera le socle à partir duquel la poursuite des réformes s'enclenchera"._

Il se présentait comme

"un réformateur décidé". _"Décidé à tenir nos engagements. Décidé à toujours choisir l'intérêt général contre les intérêts particuliers, si légitimes soient-ils".__ “Notre pays a besoin d’un électrochoc, on n’a pas le temps de réfléchir, d’attendre, de prendre notre temps”_.

Expliquait encore François Fillon.

Lors d'un  discours devant les députés, l'ancienne ministre de l’Economie, Christine Lagarde avait quant à elle regretté que la France soit « un pays qui pense » : « La France est un pays qui pense. Il n’y a guère une idéologie dont nous n’avons fait la théorie. Nous possédons dans nos bibliothèques de quoi discuter pour les siècles à venir. C’est pourquoi j’aimerais vous dire : assez pensé maintenant. Retroussons nos manches ».

Le message était clair : cessez de réfléchir. En plus c’est dangereux...

...Pour les gouvernants.

Il n'y a pas à dire... Quelque chose a merdé. Les trente glorieuses, on les attend toujours. Le choc de confiance, le choc de croissance... Je ne sais pas. En tout cas, il y a bien 3,3 millions de choqués en France. Ce sont les chômeurs.

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