Journal d'investigation en ligne et d'information‑hacking
par Yovan Menkevick

Syrie, une balkanisation en marche ?

(Ou comment le printemps arabe syrien est devenu désormais une guerre civile aux enjeux géo-stratégiques, confessionnels et politiques très complexes. Situation à manipuler avec des pincettes…)   Toute cette sinistre affaire syrienne rappelle les deux guerres des Balkans. Plus particulièrement celle du Kosovo de 1999 et son traitement médiatique pitoyable. Propagande. Le mot est lâché et il n'a été accepté que plusieurs années après, dans l'indifférence générale.

(Ou comment le printemps arabe syrien est devenu désormais une guerre civile aux enjeux géo-stratégiques, confessionnels et politiques très complexes. Situation à manipuler avec des pincettes…)

 

Toute cette sinistre affaire syrienne rappelle les deux guerres des Balkans. Plus particulièrement celle du Kosovo de 1999 et son traitement médiatique pitoyable. Propagande. Le mot est lâché et il n'a été accepté que plusieurs années après, dans l'indifférence générale. L'auteur de ces lignes se souvient avoir été traité de fasciste parce qu'il essayait d'expliquer à un petit comité "d'intellectuels de gauche" (bien-pensants) que les Serbes n'étaient pas du tout majoritairement pro-Milosevitch. Que l'OTAN manipulait les foules à grands coups de déclarations bien simplistes totalement fausses, qu'une manifestation serbe pour l'indépendance du Kosovo devant le parlement yougoslave, déclarée comme "massive", n'avait vu en fait qu'une centaine de personnes présentes. Le journaliste du Monde Diplomatique qui avait assisté à cette manifestation "miniature" relayée comme "énorme" par les médias mainstream n'avait fait que son travail : il y était. Il rendait compte de ce qu'il avait vu. Mais il était le seul à en rendre compte correctement.

Les milices de Milosevitch existaient, les massacres aussi, et personne parmi ceux qui dénonçaient l'intervention de l'OTAN ne le niait, seulement, l'adhésion du "peuple serbe" était totalement bidon. Mais il fallait faire passer le message d'un peuple qui en massacre un autre pour se permettre de massacrer soi-même femmes et enfants en lâchant des bombes à 4000 mille mètres d'altitude afin de faire basculer stratégiquement une région d'un côté. Se permettre cela demande une savante dose de fabrication de l'opinion. Fabrication que les médias occidentaux ont savamment entretenue (à leur insu très certainement), allant jusqu'à relayer tous les jours de fausses informations données directement par le QG de l'OTAN. Ceux qui avaient le malheur de dénoncer cette forfaiture propagandiste se voyaient immédiatement rattachés au camp du "mal" : pro serbe, pro-milosevitch, en gros, des monstres. Vous allez me dire, mais quel rapport avec la Syrie ? Oh, pas grand chose, juste quelques parallèles. Pas seulement sur l'aspect propagandiste. Géo-politique aussi. Stratégique.

Qu'est-ce que la Syrie (brièvement) ?

La Syrie est un pays indépendant (de la France) depuis 1946. Politiquement, comme le dit Wikipedia, la Syrie c'est ça :

"Officiellement, la Syrie est une république parlementaire. Les Syriens sont régulièrement appelés aux urnes. L’ancien président syrien, Hafez el-Assad, chef de l’État de 1970 à sa mort en 2000, a été confirmé dans ses fonctions de chef de l’État par cinq référendums successifs. Le président actuel est Bachar el-Assad, qui a succédé à son père le 17 juillet 2000. Lui aussi a été élu par référendum en 2000."

Le régime syrien n'est pas une démocratie comme nous l'entendons ici, c'est très clair : la confirmation du fils qui succède au "règne" du père Assad  n'est qu'une forme de monarchie référendaire.  Mais l'attente des syriens vis à vis de Bachar-el -Assad était très grande en 2000, parce que cet homme là était censé libéraliser le pays. Ce qui a été le cas, un tant soit peu, pendant un an, on a même parlé de printemps de Damas à l'époque. Tout ça fut gelé par le régime en février 2001, régime qui craignait un emballement, une sorte de "Perestroïka involontaire" qui le ferait chuter.

Pour mieux comprendre comment et pourquoi les syriens se décident à manifester pacifiquement en 2011, au départ, il faut prendre en compte en premier lieu quelques facteurs clés et donner quelques chiffres :

En Syrie :** 60% de la population a moins de 20 ans *25% de chômage en moyenne, jusqu'à 60% pour les moins de 25 ans* Un tiers de la population est en dessous du seuil de pauvreté *En 2007, la hausse des prix a été de 300%* Entre 2009 et 2010, l'inflation moyenne a été de 10 à 15% pour les produits de première nécessité**

Mais on ne peut pas se contenter de ces chiffres pour établir qu'ils sont les seuls qui motivent les événements qui nous préoccupent aujourd'hui. Ils ont joué pour le déclenchement des manifestations, comme en Tunisie, c'est une certitude. Mais rapidement, en quelques mois, ils ne sont plus les seuls à animer le soulèvement contre le régime de Damas. Soulèvement qui a désormais tourné au conflit armé. (ci-dessous : membres de l'armée syrienne libre (ASL) à Idlib, le 10 février 2012)

L'un des point centraux pour comprendre un tant soit peu la Syrie est son aspect pluri-confessionnel : entre 30 et 40% de la population est composée de minorités chrétiennes et  musulmanes (pour les musulmans, des chiites alaouites, druses et ismaéliens) qui craignent toutes un islam fondamentaliste sunnite. Le parti au pouvoir, celui de Bachar el-Assad, le Baas (parti socialiste arabe) est aussi celui de Saddam Hussein en Irak :  il n'en reste pas grand chose chez Assad d'un point de vue politique sauf l'autoritarisme. Mais ce parti, dont la suprématie est totale en Syrie, est composé majoritairement d'une des minorités musulmanes chiites signalée plus haut, les Alaouites (ou Alawites) qui  représente environ entre 12 et 20% des syriens.

La majorité de la population, elle, de confession sunnite, n'apprécie pas toujours vraiment d'être dirigée par cette petite minorité d'une confession pas franchement appréciée. Or, Depuis 2009, le salafisme a fait son apparition de façon remarquée en Syrie, avec son lot de barbus et de niqab. La salafisme, rappelons-le, est la branche fondamentaliste du sunnisme (salafisme qui se confond avec le wahhabisme), et provient d'Arabie Saoudite, mais trouve des soutiens très importants aussi au Qatar. Bachar el-Assad est bien entendu Alaouite, donc chiite, mais a pris pour épouse une musulmane de confession sunnite. Pourquoi pas…

Les alliances syriennes pour mieux saisir les enjeux géo-stratégiques

Le croissant chiite (lire cet excellent article pour mieux comprendre de quoi il retourne) dont fait partie la Syrie (Iran, Liban, Irak, Syrie) est une réalité politique et géostratégique incontournable : la politique américano-israélienne s'active depuis des décennies dans cette région à ce sujet, même si ce concept a été formalisé récemment. Il faut dire qu'avec l'occupation par Israël depuis 1967 du plateau du Golan (annexé en 1981 par l'Etat hébreu, ce qui autorise le régime syrien à maintenir l'état d'urgence), les réfugiés palestiniens et irakiens accueillis en quantité très importante en Syrie, ajouté à l'alliance avec l'Iran, il y a de quoi faire. Sans oublier le Liban. Parce qu'il ne faut surtout pas occulter une chose : la Syrie est une pièce majeure du puzzle moyen-oriental. Son alliance avec l'Iran, chiite lui aussi, date de 1980, début de la guerre Iran-Irak et cet aspect stratégique est une épine dans le pied des israéliens, et par ricochet, des américains, depuis cette date.

La déstructuration/décomposition des pays gouvernés par des chiites dans la région est activée par Israël afin de se prémunir des nations musulmanes qui l'entourent. Cette tentative de déstructuration dure depuis longtemps. Un article de  Kivunim (Orientations), n° 14, février 1982 (Revue publiée par le Département de l’Organisation Sioniste mondiale, Jérusalem) indique très précisément à l'époque, par le biais de l'un de ses hauts fonctionnaires, Oded Ynon, cette orientation :

"(…)La décomposition du Liban en cinq provinces préfigure le sort qui attend le monde arabe tout entier, y compris l’Egypte, la Syrie , l’Irak et toute la péninsule arabe ; au Liban, c’est déjà un fait accompli. La désintégration de la Syrie et de l’Irak en provinces ethniquement ou religieusement homogènes, comme au Liban, est l’objectif prioritaire d’Israël, à long terme, sur son front est ; à court terme, l’objectif est la dissolution militaire de ces Etats. La Syrie va se diviser en plusieurs états suivant les communautés ethniques, de telle sorte que la côte deviendra un Etat allouite chiite ; la région d’Alep, un Etat sunnite ; à Damas, un autre Etat sunnite hostile à son voisin du Nord : les Druzes constitueront leur propre Etat, qui s’étendra sur notre Golan peut-être, et en tout cas dans le Haourân et en Jordanie du Nord. Cet Etat garantira la paix et la sécurité dans la région, à long terme: c’est un objectif qui est dès à présent à notre portée."

Les USA participent donc à cette orientation israëlienne, soutenus par les royaumes du Golfe : Arabie Saoudite et Qatar en tête qui rêvent d'imposer des régimes sunnites wahhabites dans ces pays (selon eux, tous les arabes devraient être wahhabites). La guerre d'Irak de 2003 était l'un des éléments clés de cette décomposition des régimes à composante chiite. Ce qui est original c'est que le parti Baas d'Irak, laïc, a été balayé par l'intervention américaine et qu'il y a désormais deux chefs religieux d'importance dont un grand ayattolah dans le pays. Avec en plus la disparition de la laïcité de l'Etat irakien. Le gouvernement en place est une coalition toujours chiite, il y a un président du parlement sunnite en Irak, certes, mais le pays subit une guerre permanente entre sunnites baasistes et chiites comme avec les salafistes : la décomposition de l'Irak en communautés religieuses opposées a bien réussi. Et dans l'ordre des destabilisations, il semble que le prochain pays soit l'Iran. Après avoir fait tomber son plus puissant allié, la Syrie. Se débarrasser d'un régime, quel qu'il soit, sous prétexte d'apporter la liberté et la démocratie est une spécialité américaine. Au moyen orient, cette spécialité est  le plus souvent accompagnée par les fondamentalistes religieux. Mais regardons de plus près cet aspect des choses.

Bachar est un affreux dictateur…

Avec beaucoup de sang sur les mains. Des méthodes odieuses. Mais il n'est pas le seul. Les "forces de résistance" en ont aussi du sang sur les mains, et de plus en plus. Parce qu'elles sont de moins en moins composées de simples citoyens opposés au régime. Revenons au point de départ des événements de mars 2011, lorsque les premières manifestations pacifiques débutent après que des enfants sont arrêtés et torturés pour avoir tagué des inscriptions contre le régime syrien sur un mur de Deraa. Trois des enfants ont été tués et les manifestants demandent le départ du gouverneur. Celui-ci leur répond que s'ils reviennent "il fera pareil à leurs femmes".

D'autres manifestations se déclenchent dans d'autres villes, à l'exception d'Alep et de Damas. C'est un mouvement social qui débute, tout à fait similaire à celui de la Tunisie, avec un élément déclencheur, la torture et la mort de ces enfants. En toile de fond, la désespérance socio-économique, le rejet d'un régime autoritaire et corrompu. Le régime en question, celui de Bachar el-Assad , réprime les manifestations comme toute bonne dictature qui se respecte.

(Le dictateur Assad, en 2008, reçu par N.S pour le défilé du 14 juillet, comme Khadafi, un peu auparavant)

Jusque là tout est "malheureusement normal". L'horreur d'un régime sourd aux revendication et dictatoriel dans ses réponses ne fait pas de doute. Mais la situation va assez vite changer : de l'insurrection populaire, la Syrie va passer à une situation beaucoup plus confuse et complexe que ce qui est renvoyé par la majorité des médias occidentaux. Pierre Piccinin, reporter pour le magazine  Afrique Asie a par exemple enquêté sur place et ce qu'il renvoie au sujet de la situation (page 50 et 51 du magazine de mars, NDLR) mérite d'être pris en compte pour essayer de saisir ce qu'il se passe réellement en Syrie.

En résumé, des manifestants avec des pierres, peu organisés, qui luttent tant bien que mal contre les forces du régime. Mais pas seulement, loin de là : des groupes salafistes aussi, prêts à toutes les extrémités pour parvenir à leur fin (meurtres de sang froid envers les policiers du régime, mais aussi meurtres de civils qui refusent de les soutenir), et l'armée syrienne de libération. Armée majoritairement composée de déserteurs de l'armée et de combattants étrangers qataris, irakiens (cf article du NYT) et libyens. Une armée à composante sunnite qui procède elle aussi à des exécutions sommaires comme le rapporte ce reportage du Daily star :

 

The confrontation in Syria has increasingly taken on a stronger sectarian edge, pitting a predominantly Sunni armed opposition against an entrenched Alawite elite (…)“This is a sectarian conflict,” he said. “We never wanted it to be this way, but the regime turned it into one.”(…) A car approached with three Alawites in it. One of them tried to run away but we shot and killed him. We held the other two and swapped them for our prisoners.” Le conflit en Syrie s'est modifié de façon très significative en conflit sectaire (confessionnel, ndlr)  avec la prédominance bien établie d'une armée d'opposition qui s'oppose à une élite Alawite (…)  "C'est un conflit religieux, nous ne voulions pas que ça devienne comme ça mais c'est le régime qui a fait prendre cette tournure au conflit" (…) "Une voiture s'approchait avec trois Alawites à l'intérieur. L'un d'eux a essayé de s'enfuir mais nous lui avons tiré dessus et tué. Nous avons attrapé les deux autres que nous avons échangé contre certains de nos prisonniers".

 

Les frères musulmans, bien que peu présents à l'intérieur du pays sont eux aussi partie-prenante du processus, depuis l'étranger, la Jordanie en particulier. Ils sont les alliés provisoires des groupes saoudiens et qataris. Parce qu'à l'heure où le gouvernement américain négocie avec les talibans en Afghanistan, soutenir les fondamentalistes (comme lors de la guerre d'Afghanistan de 1979-1989) ne leur pose aucun problème  : le but affiché est désormais d'abattre le plus grand allié de l'Iran pour passer à la phase suivante.

Conclusion provisoire : une révolution populaire prise en otage

Pour conclure provisoirement, parlons aussi de l'opposition syrienne qui est censée travailler à trouver une issue au conflit avec le régime de Damas et le remplacer au cas où il tomberait. Le problème est qu'il n'y a pas une, mais trois oppositions déclarées : le Comité national de coordination pour le changement démocratique (CCND), composé de 11 partis arabes, kurdes, syriaques dont cinq alaouites, miné par des dissensions internes, qui refuse de négocier avec le régime et qui ne semble pas proposer d'alternative crédible. Il y a aussi une opposition interne composée du Parti nationaliste syrien, de l'initiative kurde, l'union communiste syrienne et d'associations de jeunes et de femmes. C'est semble-t-il une opposition pacifique, opposée à l'ingérence étrangère, qui dénonce l'opposition étrangère des frères musulmans, essaye de dialoguer avec le CNCCD et le gouvernement mais pointe l'aspect revenchard du CCND et ne lui fait pas confiance. Et pour finir, Le CNS (conseil national syrien) : dominé par les frères musulmans, financé (pour ses chercheurs) par la fondation Ford et d'autres officines américaines, comme des bailleurs de fonds du Qatar. Sa tactique ressemble à celle du conseil de transition libyen. Le CNS revendique des liens avec les groupes armés de l'ALS soutenus par l'Arabie Saoudite ainsi que les milices libanaises de raki hariri, soutenus par la Turquie. Bachar-el-Assad a poussé à une "confessionalisation" du conflit en refusant de négocier et ce, pour ensuite dénoncer le complot venu de l'étranger. Il a très bien réussi. C'est un fait.

Mais au milieu de tout ça il reste une grande partie de la "population civile", totalement démunie, torturée et massacrée d'un côté par le régime, menacée ou utilisée, voir assassinée de l'autre par les factions armées. Le printemps arabe de Syrie a été volé au syriens qui l'ont instigué, et nous ne sommes pas aujourd'hui dans la configuration simple d'une répression d'un régime envers sa population. La comparaison avec les Balkans peut paraître étrange, mais de nombreux éléments sont similaires. Jusqu'à l'information univoque la plupart du temps qui est donnée quotidiennement par les médias. La propagande de Bachar el-Assad est connue, mais rien n'est dit sur celle de "l'opposition" qu'elle vienne du Golfe ou d'occident : Qatar TV aurait appelé à la confrontation religieuse et déclaré que Bachar trahissait ouvertement les musulmans, Al‐Jazeera diffuserait des fausses manifestations anti Assad (selon le journaliste Pierre Piccinin), les médias reprennent en boucle des décomptes de morts, ou événements fournis par l'OSDH (Observatoire syrien des droits de l'homme) sans aucune vérification : 500 000 manifestants à Hama qui compte…400 000 habitants, meurtres de citoyens pro-Assad par des "résistants" retournés par l'OSDH (aux médias) comme des meurtres des forces du régime contre des…opposants. L'OSDH a été créée par un opposant au régime, membre des frères musulmans et est la quasi seule source d'information que les médias occidentaux relayent.

Le risque, évidemment, dans ce type de "moment médiatique" est que des camps se créent : ceux qui décrieraient l'opposition syrienne au méchant Bachar telle qu'elle est (opposition manipulée, manipulatrice, composée avant tout d'éléments intégristes et poussées par des intérêts étrangers, confessionnels) et deviendraient d'horribles pro-Bachar, des complotistes d'extrême droite, et en face, ceux qui resteraient sur la ligne des gentils opposants au méchant Bachar, dans la ligne occidentale officielle et bien carrée, qui seraient les démocrates humanistes, défendeurs des libertés. La bande à Soral s'est bien entendu engouffrée dans la brèche, et comme d'habitude, tous ceux qui pourront décrire la situation dans des termes similaires, seront assimilés à ce tas de fachos. Bien pratique pour empêcher de penser…

Pour finir, que la Syrie n'est pas la Tunisie et encore moins un épisode de Star Wars : Bachar est une ordure qu'une partie de la population aimerait voir partir (mais apparemment pas s'il est remplacé par des fondamentalistes) et faire l'économie d'observer les forces qui créent le chaos et veulent le remplacer est très ennuyeux. Au point que comme pour la guerre d'Irak de 2003, comme celle d'Afghanistan de 2001 ou des années 80, il ne faudrait pas se retrouver dans quelques années à se mordre les doigts en observant le résultat monstrueux qui aura été engendré par ce soutien inconditionnel et fabriqué de toutes pièces par ceux qui travaillent à remodeler cette région depuis des années. C'est un choix d'observateur. Celui de ne pas être trop naïf et de tenter de bien observer tous les éléments en place. Au risque de se faire taper dessus. Parce que la propagande, c'est puissant. Mais la réalité est plus importante que les convictions. Les idéaux. Ou  encore les manipulations politiques.

Si vous voulez aller plus loin, lisez donc ces deux excellents articles de shaman qui creusent avec brio la "complexité syrienne" :

Syrie : Exploit revolution for fun and profitSyrie : Machrek for dummies

 

0 Commentaires
Une info, un document ? Contactez-nous de façon sécurisée