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par bluetouff

Syrie : l'accablant rapport de Human Rights Watch sur les attaques chimiques de Zamalka et Moadamiya

Alors que Bachar el-Assad en est toujours à nier la responsabilité du régime dans les attaques chimiques, les éléments continuent de s'accumuler à son encontre. Aujourd'hui c'est Human Rights Watch qui publie un rapport de 22 pages, ATTACKS ON GHOUTA Analysis of Alleged Use of Chemical Weapons in Syria (1,6Mo, PDF) sur les deux attaques chimiques qui ont eu lieu le 21 août dernier à Moadamiya et à Zamalka. Il s'agit d'un véritable rapport à charge contre le régime syrien.

Alors que Bachar el-Assad en est toujours à nier la responsabilité du régime dans les attaques chimiques, les éléments continuent de s'accumuler à son encontre. Aujourd'hui c'est Human Rights Watch qui publie un rapport de 22 pages, ATTACKS ON GHOUTA Analysis of Alleged Use of Chemical Weapons in Syria (1,6Mo, PDF) sur les deux attaques chimiques qui ont eu lieu le 21 août dernier à Moadamiya et à Zamalka. Il s'agit d'un véritable rapport à charge contre le régime syrien. La foule de détails donnés feraient passer les "preuves" françaises pour un mauvais travail d'étudiant. Le rapport se fonde sur des témoignages et l'analyse de projectiles ayant servis aux attaques.

Sur la zone de Zamalka, ce seraient 12 roquettes de 330mm chargées d'un agent toxique qui se seraient abattues. Ces projectiles ont été étudiés et photographiés par des inspecteurs de l'ONU et Human Rights Watch parle d'une charge utile d'agent neurotoxique de 50 à 60 litres.

Ces roquettes de 330mm seraient compatibles avec les lanceurs FALAQ-2 d'origine iranienne.

L'ONG dit ne pas avoir connaissance de moyens matériels ni de compétences techniques nécessaires du côté des rebelles pour lancer de tels projectiles.

No evidence has been produced that opposition forces are in possession of the 330mm surface-to-surface rockets and their associated launchers.  

Sur la zone de Moadamiya, les projectiles identifiés par Human Right Watch seraient des M-14 d'origine russe que l'ONG soupçonne d'avoir été chargées en leur tête de 2,2 litres de sarin. Ces projectiles, dotés d'une portée de 3.8km à 9.8km laissent supposer, au regard des moyens dont les rebelles disposent, qu'ils ont été lancés par l'armée régulière. Deux témoignages recueillis par Human Rights Watch affirment que ces roquettes provenaient de la zone de l'aéroport militaire de Mezzeh (située à 4km) et d'une zone à proximité de la base de la 4e division de blindés de l'armée régulière (située à 7km de la zone d'impact).

L'usage de ces deux types de projectiles reste la piste supposée par Human Rights Watch car selon les témoignages qu'elle a recueilli, les éclats de ces derniers n'avaient pas été observés avant les attaques du 21 août.

L'ONG cite un chiffre de 3600 personnes ayant été traitées pour des symptômes imputables à l'usage d'agents neurotoxiques. Ce chiffre est issu de Medecin Sans Frontière.

Le rapport conclut sur les très fortes présomptions de responsabilité du régime de Damas dans ces attaques. Le caractère massif de l'attaque, les positions de l'armée légitime, la concentration en deux positions, la nature des projectiles et les moyens sophistiqués nécessaires pour les lancer... tout semble concorder pour démontrer l'implication du régime dans ces attaques.

The evidence examined by Human Rights Watch strongly suggests that the August 21 chemical weapon attacks on • Eastern and Western Ghouta were carried out by govern- ment forces.  

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