Journal d'investigation en ligne et d'information‑hacking
par bluetouff

Reflets, ce vilain petit canard

Depuis maintenant plus de deux mois, certaines personnes chez Reflets, en fait surtout moi, se posent des questions identitaires... non je déconne. Nous savons d'où nous venons, nous savons où nous souhaitons aller et nous savons aussi qu'on nous mettra des bâtons dans les roues. Mais Reflets comme tout autre blog, média (qui se respecte) n'a pas d'actionnaire encarté, Reflets n'est pas invité au Fouquet's et pire... l'un des co-fondateurs de Reflets n'a pas de carte presse.

Depuis maintenant plus de deux mois, certaines personnes chez Reflets, en fait surtout moi, se posent des questions identitaires... non je déconne. Nous savons d'où nous venons, nous savons où nous souhaitons aller et nous savons aussi qu'on nous mettra des bâtons dans les roues. Mais Reflets comme tout autre blog , média (qui se respecte) n'a pas d'actionnaire encarté, Reflets n'est pas invité au Fouquet's et pire... l'un des co-fondateurs de Reflets n'a pas de carte presse. Tous les contributeurs de Reflets ont un métier, certains sont journalistes, d'autres pas du tout. La majorité des contributeurs de Reflets ne sont pas encartés, ce qui suffit à Wikipedia pour nous coller une étiquette d'extrême gauche. Wikipedia ce magnifique média où tu n'as pas le droit de causer de toi, même si t'es quand même le mieux placé, mais sur lequel tu dois laisser passer toutes les conneries qui te concernent.

Bref vous l'aurez compris, il faut garder son calme, rester zen... tout le temps. Vu qu'il manque visiblement certains éléments à "nos amis et confrères" (c'est la formule consacrée il parait, désolé pour le côté faux cul, je ne fais que me plier à une tradition), pour comprendre ce qu'est Reflets, je vais tâcher de vous le ré-expliquer ici... encore une fois.

Est-ce que Reflets est un vrai média ?

Une carte de presse, c'est ce qui fait la difference entre un délit nominatif à l'encontre d'une personne et un délit de presse. Oui je sais je simplifie, mais c'est bien comme ça que ça se passe. Reflets utilise Wordpress, un moteur de blog. Un script de blog, des "on sait pas si c'est des journalistes", tout de suite, la presse appelle ça un blog. Ok, pourquoi pas, je revendique moi même le statut de blogueur sur bluetouff.com, tout comme pas mal de contributeurs de Reflets qui possèdent leur propre blog, ce que nous les encouragerons toujours à faire.

Quoi ? un média qui encourage ses journalistes à tenir leur blog ? Ah ben oui, et c'est là que la communication semble pas super bien passer. Reflets est un média accouché dans un bar, construit sur Internet, dans l'objectif de défendre Internet. Reflets utilise le réseau pour défendre le réseau. Si cette subtilité vous avait échappé, le réseau Internet, c'est VOUS, c'est NOUS. Tenir son propre média, c'est faire exercice de votre propre liberté d'expression, ce que nous défendons corps et âmes.

Un organe de presse, ça peut être une association, un groupement citoyen, un "rien du tout légalement" (une personne physique), ou une entreprise. Reflets n'est probablement pas l'organe de presse le plus doué en optimisation fiscale. C'est pourquoi nous avons décidé, comme des cons, de payer des impôts. De créer une structure légale, ./rebuild.sh, une SAS qui édite le site _de presse_  Reflets.info.

Roh les cons ! Mais tu vas toucher combien de Google ?

Le récent accord d'une certaine presse avec Google, pour tout vous dire, on en est très loin. Si les articles de mon blog apparaissent régulièrement sur Google News, ceux de kitetoa.com aussi, ceux de Reflets n'y apparaissent pas... sauf quand Reflets est cité par de "vrais médias", comme nos blogs quoi ... Car oui cher internaute, figures toi que fiscalement maintenant, c'est Google qui décide si ton site est un organe de presse pouvant prétendre à apparaitre dans Google News contre royalties ou si tu es un blog.

Reflets a fait un curieux pari, payer un comptable, des impôts, et ne toucher d'autre financement que celui des dons de ses lecteurs. Pas de subvention publique, pas de subvention déguisée de Google... rien d'autres que la générosité de ses lecteurs. Et bien, oui, c'est un choix. Alors nous comprenons bien que la gymnastique intellectuelle pour nos confrères est un peu complexe, mais voilà, ce sera dit, Reflets est un média, non un blog, édité par une société de presse, ./rebuild.sh, SAS au capital de 3000 euros. Reflets ne va pas pleurnicher sur chacun des articles qui citera systématiquement un média comme le Wall Street Journal ou le Figaro, omettant totalement la paternité des informations diffusées, Reflets n'ira pas non plus pleurnicher quand des infographies lui sont piquées à droite à gauche (nous le faisons nous même souvent avec des lolcats... désolé), sans crédit, sans lien, sans rien ...

Reflets est un vrai média, vraiment indépendant, qui ne compte pas ouvrir son capital à une obédience politique ou à Zephyros Invest SA (dont nous allons vite vous recauser), Reflets n'ira pas non plus monétiser avec de la publicité ses plusieurs millions de pages vues qu'il peut aujourd'hui revendiquer. La difference entre de nombreux média et Reflets est en fait toute conne, chez Reflets, le compte de résultat passe loin, très loin après l'information et nos objectifs de défense du réseau.

Et oui, bordel, Reflets est un média.

UPDATE 10/02/13 :

Le site Infoguerre.fr qui nous avait piqué une infographie a changé son image pour afficher un logo d'Amesys sur cette page le cache Google nous permettant bien de voir que l'image a été changée :

L'image est maintenant un "amesys.gif"...

L'ami Gaspard Adeler qui assurément nous lit en prenant soin de ne pas nous citer, n'a visiblement pas compris que nos infographies sont libres de droit et ce qu'on lui reproche c'est surtout d'avoir écrit cette connerie :

 

Cher Gaspard, c'est Reflets qui est à l'origine, et hop encore plus vieux là, et tout aussi vieux et encore en plus explicite ici, de cette information, suivi d'Owni et plusieurs mois APRES, du Wall Street Journal. Alors certes Reflets, c'est moins prestigieux que le WSJ, je conçois que ça vous fasse mal au cul de nous linker. Mais vous comme vos confères, arrêtez de claironner que c'est le WSJ qui a révélé cette information, il n'a fait que confirmer nos propos, 6 mois après nos premières publications, alors même que nous avions déjà publié la brochure du matos vendu à Kadhafi.

 

 

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