Journal d'investigation en ligne et d'information‑hacking
par Antoine Champagne - kitetoa

OpStayinAlive S01E02 : bonjour, vous avez un mail... Et quinze jours...

Précédemment dans OpStayinAlive : le registrar de Kitetoa.com envoie un mail pour prévenir d’une « plainte » concernant les données supposément erronées dans la base Whois. Kitetoa.com risque de disparaître des Internets. Armé d’un sens logique hors du commun, je me dis que si le mail de Gandi m’est parvenu, c’est que l’email de contact fourni fonctionne et que le souci ne vient pas de là. Ma théorie m’est confirmée par tous mes amis et d’autres membres de Kitetoa.com.

_ Précédemment dans OpStayinAlive : le registrar de Kitetoa.com envoie un mail pour prévenir d’une « plainte » concernant les données supposément erronées dans la base Whois. Kitetoa.com risque de disparaître des Internets. _

Armé d’un sens logique hors du commun, je me dis que si le mail de Gandi m’est parvenu, c’est que l’email de contact fourni fonctionne et que le souci ne vient pas de là. Ma théorie m’est confirmée par tous mes amis et d’autres membres de Kitetoa.com. Il faut donc chercher ailleurs. J’envoie un mail à Gandi, pour lui faire comprendre que le mail communiqué fonctionne parfaitement et pour lui demander des précisions. Je reçois un très long mail en retour qui m’indique qu’à défaut de préciser certains points sous quinze jours, le domaine pourrait être désactivé :

Sans réponse de votre part dans les 15 jours ouvrés suivant réception de la présente, nous serons fondés à désactiver votre identifiant, ainsi que les noms de domaine et services associés. Cela signifie que les noms de domaine ne seraient plus utilisables, ni transférables chez un autre registrar et que les autres services seront définitivement désactivés.

Mince.

En tout cas, toujours pas de précisions sur le contenu de la "plainte".

Ceci dit, Gandi, qui ne fait qu’appliquer des règles stupides propres à l’ICANN, me propose de vérifier les informations suivantes :

Identifiant que vous devez vérifier :



===



nic-hdl: KK621-GANDI

organisation: 'Kitetoa, Kitetoa'

person: Kitetoa Kitetoa

address: Kitetoa.com Case postale 513

zipcode: 1214

city: Vernier

country: Switzerland

phone: +33.147014183

fax: ~

email: kitetoa@kitetoa.com

Dans l’ordre…

L’organisation, tout d’abord : Kitetoa. Jusque là, tout va bien.

La personne : kitetoa kitetoa… On peut me dire que la personne devrait être Antoine Champagne, propriétaire de Kitetoa.com.

Kitetoa est ce que l’on appelle dans la presse un « nom de plume ». Et sur Internet, un pseudonyme.

Ce pseudonyme est complètement éventé depuis le procès Tati, les journalistes ayant à cette occasion cessé de dire « Kitetoa » ou « le webmaster de Kiteoa.com » pour me citer. La moindre recherche sur Google concernant « Kitetoa » associe mon nom à ce pseudonyme.

Une parenthèse s’impose. Pourquoi avoir toujours tenu à être cité dans la presse comme cela et non pas par mon prénom et mon nom ? Même si la majorité des articles publiés sur Kitetoa.com étaient écrits par moi, Kitetoa.com publiait aussi des articles rédigés par des personnes différentes mais qui signaient toutes avec le même pseudo. Nombre d’articles étaient le fruit d’une réflexion et d’échanges entre toutes ces personnes et moi. Ne souhaitant pas retirer une quelconque « gloire » de ces publications et ne voulant pas m’attribuer la paternité d’un travail commun, un pseudonyme commun me semblait une bonne solution.

A titre d’exemple, les articles qui sont le fruit d’une collaboration entre plusieurs journalistes et/ou qui sont écrits par des pigistes dans le Canard Enchaîné sont toujours et tous signés du même « Jérôme Canard ».

L’adresse maintenant. Depuis qu’une personne mentalement dérangée, selon les psychiatres qui l’ont examiné pendant sa garde à vue, a menacé de me « couper la tête » et de « chier dans mon cou », mais surtout, qui a menacé de tuer mes enfants, je trouve préférable de lier Kitetoa.com à une adresse opérationnelle, mais différente de celle de mon domicile.

Mes enfants n’ayant pas à souffrir les menaces de mort proférées par un lecteur mécontent et mentalement instable. D’autant que cette personne est condamnée pour vol avec violence, vol et appropriation d’un secret de défense nationale, menaces de mort et diffamation. Un sacré palmarès.

L’adresse fournie dans la base Whois est donc une adresse « professionnelle » et elle fonctionne parfaitement bien, j’y reçois tous les courriers relatifs à mes sites.

Le téléphone est en effet désormais erroné, il a changé récemment.

L’email en revanche est bon. Il fonctionne. Il est d’ailleurs affiché sur chaque page du site Kitetoa.com.

Bref, après vérification, je ne vois pas bien ce que je dois modifier, mis à part le numéro de téléphone.

Mon petit doigt, qui me raconte souvent des trucs, me souffle que toute cette histoire n’a aucun rapport avec une donnée erronée, une adresse physique ou mail qui ne fonctionneraient pas, mais que cela ressemble à une sorte de dénonciation auprès de Gandi pour, au choix :

  • me faire ch***
  • faire invalider le nom de domaine et faire disparaître des contenus
  • s’approprier le nom de domaine
  •  [insérez ici votre propre idée]

Mais je me trompe peut-être...

Pour ce qui est de me faire perdre mon temps, c’est à peu près réussi. J’ai bien du passer 3 heures sur cette histoire.

Faire disparaître les contenus de cette manière est idiot. Si Kitetoa.com disparaissait, ils seraient immédiatement répliqués à l’infini sur le réseau. Datalove, toussa…

 

S’approprier le nom de domaine ? Même ignare ou stupide, chacun comprend que le nom de domaine est payé régulièrement par une personne et qu’il sera aisé de le récupérer. Les moyens de paiement sont généralement associés à un nom, une adresse et un compte bancaire qui sont assez incontestables.

Après quelques échanges de mails avec Gandi, je constate qu’un dialogue de sourds s’installe et je prends mon téléphone. Le chargé des relations avec la presse, sans doute charrette over deborded, ne répond pas à ses mails et je me dis que si l’on ne se parle pas en direct, le ton va monter. Partisan au contraire du dialogue constructif, j’expose ma problématique à Gandi au téléphone en appelant le support.

Gandi convient que j’existe, ce qui est une bonne nouvelle, surtout pour moi.

Gandi comprends vite que que mon adresse de courrier et mon email sont valides. Ils ont bien reçu mes réponses au support. Reste le nom et le prénom. J’explique ce qu’est un nom de plume dans la presse. Mon interlocuteur me demande si l’on enregistre les pseudos quelque part pour qu’ils soient, en quelque sorte, « officialisés ». Non, désolé, ça ne marche pas comme ça dans la presse. D’ailleurs on a souvent plusieurs pseudonymes.

 

 

J’explique par ailleurs que le concept des dénonciations anonymes et farfelues me déplait, que cela me rappelle, dans un autre genre (les conséquences n’étant pas les mêmes) les lettres envoyées par certains français (de souche) pour dénoncer leurs voisins pendant une période sombre de notre histoire.

J’obtiens assez logiquement le nom de la personne qui a raconté à Gandi que je fournis de mauvaises informations pour la base Whois.

Il s’agit de Merav Griguer, avocate.

Une rapide recherche montre que cette dame existe et qu’elle est effectivement avocate. Le cabinet où elle officie est celui de la bâtonnière : le cabinet Feral-Schuhl / Sainte-Marie.

Mais pourquoi a-t-elle donc fait ça, me dis-je, incrédule.

Probablement pour le compte d'un "client". Mais dans quel but exactement ?

Le mieux est peut-être de le lui demander ?

Bientôt sur un écran près de chez vous, l’épisode 3 de la série OpStayinAlive…

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