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par Antoine Champagne - kitetoa

Oeuf, poule, agence de notation, capitalisme...

Qui de la poule ou de l'oeuf est arrivé en premier ? Je vous le demande. Aucune idée ? Pas mieux. Maintenant passons à l'économie et à la finance. Figurez-vous que depuis la crise des subprime, certains très fins observateurs se demandent si les agences de notations n'ont pas une petite responsabilité dans la crise que nous vivons. Voyez-vous, ces agences notaient des titres pourris (subprimes) aussi bien que la dette d'une pays extrêmement solide comme les Etats-Unis.

Qui de la poule ou de l'oeuf est arrivé en premier ? Je vous le demande. Aucune idée ? Pas mieux.

Maintenant passons à l'économie et à la finance. Figurez-vous que depuis la crise des subprime, certains très fins observateurs se demandent si les agences de notations n'ont pas une petite responsabilité dans la crise que nous vivons. Voyez-vous, ces agences notaient des titres pourris (subprimes) aussi bien que la dette d'une pays extrêmement solide comme les Etats-Unis. Elles ne sortent donc pas grandies de cette crise.

Maintenant que nous sommes en plein dans la crise de la dette souveraine (Nicolas Sarkozy et Christine Lagarde la voyaient derrière eux, mais il semble qu'ils se soient encore trompés), certains s'interrogent :  et si la nervosité des marchés venait des abaissements réguliers de la note de la dette des pays périphériques ?

Je vous la fait simple. Echaudées par leur perte de crédibilité liée à leur rôle dans la crise des subprimes, les agences de notation font désormais leur boulot et de manière plutôt prudente qu'optimiste. Du coup, elles revoient régulièrement à la baisse leurs notes pour la qualité de la dette des pays périphériques. Pire, maintenant, il parait qu'elles se posent des questions sur la qualité de la note de pays traditionnellement très bien notés (AAA) comme la France, les Etats-Unis...

 

Quoi ? Crient en coeur quelques esprits chagrins... (faites clic-clic sur le lien pour bien comprendre la suite).

Mais enfin, ne font-elles pas preuve d'inconscience ? En rétrogradant les notes des dettes souveraines, les agences précipitent la chute de ces économies en leur rendant le coût du crédit plus important.

Oui... Mais non.

 

La question n'est pas de savoir qui est arrivé en premier, de la poule ou de l'oeuf. La question est de savoir si ce n'est pas le système lui-même qui ne marche plus.

«Si l’actif le plus sûr, la dette américaine, n’est plus sans risque, on change de monde», juge Laurence Boone, professeure d’économie à l’Ecole normale supérieure de Cachan (Val-de-Marne), rapporte Jean Quatremer sur son blog (lien supra).

Excusez-nous madame Boone, nous n'avons la liste des diplômes que vous avez, mais tout de même... D'une part, tout le monde, sauf vous, visiblement, sait que la dette des Etats-Unis a crevé tous les plafonds depuis un bon moment et que l'économie du pays est au plus mal. D'autre part... voyons voir... Ne vous êtes-vous pas demandée si le système dans lequel nous vivons n'est pas un peu en bout de course ? Ne pensez-vous pas qu'il arrive à grande vitesse sur le mur de la réalité ? Les chaînes de Ponzi ne durent pas toujours et les arbres ne montent pas au ciel.

 

Ce ne sont peut-être pas les agence de notations qui déstabilisent le système financier mondial. Ni les marchés. C'est peut-être simplement le système financier mondial qui est périmé ?

 

 

 

 

 

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